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Naufrage du MV Wakashio : le Japan Transport Safety Board accuse l’équipage et les autorités

Après le rapport de la Panama Maritime Authority, tombé en juillet dernier, sur le naufrage du MV Wakashio survenu le 25 juillet 2020 sur les récifs au large à Pointe-d’Esny, le Japan Transport Safety Board (JTSB) a rendu le sien public jeudi.

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Ce Board a conclu que le vraquier japonais, battant pavillon panaméen, s’était échoué sur les récifs, car il avait modifié son itinéraire et s’était approché de la côte afin de capter les signaux des téléphones portables. Cette autorité japonaise dresse donc plus ou moins la même conclusion que la Panama Maritime Authority. Elle indique que les restrictions de voyage et la fermeture des frontières, liées à la COVID-19, pourraient avoir ralenti les efforts pour éviter que plus de 1 000 tonnes métriques d’hydrocarbures ne se déversent dans le lagon et n’accroissent les dégâts causés par la marée noire massive.

Affrété par Mitsui O.S.K. Lines Ltd et propriété de Nagashiki Shipping Co. dans la préfecture d’Okayama, dans l’ouest du Japon, le MV Wakashio avait 20 personnes à son bord et se dirigeait vers un port brésilien. Mais, lorsque le navire est passé au large de Maurice, son capitaine a décidé de se rapprocher des côtes, mais ce n’était pas la première fois.

L’enquête, menée pendant trois ans, a également révélé que les membres d’équipage étaient « peu sensibilisés à la sécurité, car le cargo s’était également approché à plusieurs reprises des côtes pour se connecter aux réseaux de téléphonie mobile dans le passé ». Selon le rapport, le capitaine du navire de 101 932 tonnes « avait ordonné de s’écarter de la route prévue et de s’approcher de la côte sans avoir de bonnes cartes maritimes de la zone », ce qui a conduit à l’échouement du navire dans la soirée du 25 juillet 2020. Les cartes auraient alerté le navire sur des informations cruciales, comme le fait que la profondeur de l’eau le long du littoral dans la zone était inférieure à 20 mètres. Mais en leur absence, l’équipage a en quelque sorte navigué à vue. L’itinéraire a été modifié « deux jours avant l’échouement, la distance par rapport à la côte mauricienne étant passée de 22 milles marins à 5 milles marins », précise le rapport.

Le jour de l’accident, le navire a tenté de réduire encore la distance de la côte de 5 milles marins à 2 milles marins, selon l’enquête du JTSB.

Le capitaine indien et son premier officier, un ressortissant srilankais, se concentraient sur la réception des signaux de leurs smartphones, selon le rapport du bureau de sécurité au lieu de surveiller le trajet qu’effectuait le MV Wakashio.

La Panama Maritime Authority avait aussi pointé du doigt le gros manque de professionnalisme de l’équipage. Le capitaine du navire et ses marins avaient mal évalué la profondeur de l’eau en décidant de se rapprocher des côtes de Maurice pour capter le Wi-Fi.

 

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