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[Mieux comprendre] Éclaircissements sur la législation en vigueur sur la Covid-19

Les autorités veillent au grain pour faire respecter les restrictions sanitaires

Avec une hausse exponentielle du nombre de cas positifs de Covid-19 depuis début novembre, le gouvernement a imposé de nouveaux règlements le 12 novembre 2021 visant à limiter les rassemblements et réduisant ainsi les risques de contamination.

Selon une source officielle du gouvernement, venir avec de nouveaux règlements pour imposer des restrictions était le seul moyen pouvant renverser la courbe des contaminations.

Alors que la limite pour les mariages et les funérailles était de 100 personnes, ce chiffre a été divisé par deux pour être porté à 50. « Qui dit réception, dit manger et qui dit manger dit impossibilité de porter le masque. Il fallait donc imposer une nouvelle limite », affirme celle-ci.

Une autre mesure, plus controversée celle-là, porte sur le rassemblement de maximum 10 personnes dans les lieux de culte. Alors que les chefs religieux martèlent qu’il est beaucoup plus facile de contrôler les entrées et sorties et que les lieux de culte ont amplement de place pour pratiquer la distanciation sociale, le High Level Committee sur la Covid-19, présidé par le Premier ministre, Pravind Jugnauth, reste sur sa position. 

« Maurice compte près de 2 000 lieux de culte dont la plupart ont une grosse influence. On voit mal comment on peut y contrôler les allées et venues, d’où la limitation de 10 personnes », explique notre source officielle. Celle-ci rappelle que ces règlements ne sont pas différents de ceux qui ont été imposés pendant plusieurs mois l’année dernière et même cette année-ci.

« Nous avons permis un certain relâchement car la propagation de la Covid-19 était sous contrôle. Mais, lors de la semaine du 1er novembre au 7 novembre, durant laquelle il y a eu quatre congés publics, beaucoup de gens ont oublié l’importance de se protéger. Le nombre de rassemblements a augmenté surtout sur les plages où les gens n’ont pas pratiqué de distanciation physique ni n’ont pas porté de masque. Nous avons alors été confrontés à une résurgence de cas », explique notre source qui fait partie du High Level Committee de Covid-19.

Les nouvelles restrictions sont en vigueur jusqu’au 13 décembre. C’est ce qu’avait annoncé le Premier ministre lors de son message à la nation jeudi soir le 11 novembre. Mais, si la situation ne se stabilise pas d’ici-là, l’option de les étendre ou de les réadapter pourrait être appliquée. Chaque quinzaine, le ministère de la Santé fait une évaluation de la situation. Pour l’heure, plus de dix jours après l’application des nouvelles restrictions, la situation ne s’est pas améliorée outre-mesure. 

Tout nouveau changement aux règlements sous la Quarantine Act 2020 se fera en prenant en compte les recommandations du ministère de la Santé. Le bureau de l’Attorney General offre pour sa part le support sur le plan légal.

Bien entendu, toute loi en vigueur s’applique aussi pour les touristes. En cas de refus ou de non port du masque, ces derniers sont aussi passibles d’une amende fixe de Rs 2 000. Celle-ci peut être contestée en justice. Sinon, la personne épinglée ne doit se rendre en Cour uniquement pour payer l’amende et n’a pas besoin de passer devant un juge ou magistrat.

Au départ, le non-respect des règles sanitaires pouvait valoir une amende allant jusqu’à Rs 500 000 et jusqu’à cinq ans de prison. Ces règlements étaient entrés en vigueur le 1er avril dernier. Avant cela, l’amende était de Rs 50 000 maximum et une peine de prison ne dépassant pas les deux ans. Le gouvernement a cependant décidé d’introduire une « fixed penalty » pour désengorger les Cours de justice. Précisons que le volume de travail des Cours de justice est de 10 000 cas par an. 

Au niveau du High Level Committee, l’on avance que la loi est certes là pour être appliquée dans toute sa rigueur, mais que le citoyen a aussi sa part de responsabilité. « Nous ne pouvons pas mettre un policier à chaque coin de rue pour veiller si X, Y ou Z respecte la loi. C’est à chacun de faire sa part des choses. Tout le monde sait comment la Covid-19 circule et s’attrape. Chacun doit avoir la présence d’esprit de se protéger à tout moment. Et en se protégeant, ce sont aussi nos proches que nous protégeons », y confie-t-on.

Contrairement à d’autres pays, la vaccination n’est pas obligatoire. Malgré cela, Maurice a dépassé, avec 885 922, le seuil des 85% d’adultes vaccinés. Par contre, la carte vaccinale est obligée dans certains lieux, comme les restaurants, les hôpitaux pour les visiteurs, les casernes de pompiers, les salles de sport, les hôtels, les écoles, cinémas, salons de coiffure et les spas, entre autres. « La vaccination telle que nous la pratiquons ne va ni à l’encontre de la Constitution ni à l’encontre des droits humains, mais c’est une mesure de protection pour le bien de la population », explique notre source. 

Un QR Code, qui sert de carte de vaccination numérique, a été mis en pratique. Ses données sont entièrement sécurisées, soutient-on au niveau des autorités. La carte de vaccination en carton, aussi en pratique, peut pour sa part être contrefaite, mais aucun réseau de fabrication de fausses cartes n’a été mis à jour pour l’heure, même s’il y a eu des cas isolés.

Beaucoup d’entreprises ont commencé à pratiquer le télétravail (work-from-home) pour minimiser le risque de contagion du personnel. Selon Business Mauritius, environ 50 000 personnes travaillent à domicile. Cependant, avant de pouvoir venir avec une loi pour réguler le work-from-home, le ministère du Travail doit effectuer une étude prenant en considération tous les paramètres entourant la question pour ensuite faire des recommandations. Ce sera alors au conseil des ministres de trancher.

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  • LDMG

 

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