Après le drame ayant coûté la vie à sa fille unique, Nanda est un père meurtri, mais un grand-père plus que jamais déterminé. À Le Dimanche/L’Hebdo, cet homme, qui est dans le commerce de dholl puris à Belle-Rose, avance qu’il va tout faire pour Tavish, son petit-fils.
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Son père sera probablement incarcéré, après le meurtre du lundi 7 mars. « Li pa ti bizin touy li kouma zanimo. Li ti kav telefonn mwa dir mwa vinn pran mo tifi kot li », pleure Nanda. Selon ce dernier, depuis lundi, il n’arrive plus à dormir la nuit. « Mo pa dormi ditou, mo rest panse kifer sa inn arive… ».
Dikshita Veerapen, 25 ans, a été mortellement agressée par Vidianand Beekharry, 28 ans, alias Monee, à Bambous, lundi, en début de soirée. La scène s’est déroulée en présence de l’enfant d’un an du couple. Son forfait commis, Vidianand a tenté de sectionner une artère de son poignet, mais il a été cueilli par la police et transporté à l’hôpital. Jeudi, il a été placé en détention. Son audition est prévue dans les jours qui viennent.
Mo pa dormi ditou, mo rest panse kifer sa inn arive…»
À Belle-Rose, chez les Veerapen, la vie s’est arrêtée. Leur vie a basculé, lundi, après un appel téléphonique informant du décès de l’unique fille du couple. Les funérailles de la femme de 25 ans ont eu lieu le mardi 8 mars, à Belle-Rose. En deuil, Nanda s’affaire cependant à compléter les démarches auprès des autorités pour avoir la garde de son petit-fils. Nanda avance que, depuis des mois, il faisait tout pour que Dikshita revienne vivre chez lui. La situation, selon le père de la défunte, était difficile, car Dikshita était victime des coups violents de Vidianand depuis un bout de temps. « Sak fwa li dir nou so misie inn dir li pou sanze e li ti real dan so lakaz. Li ti kontan li », soutient Nanda.
Nanda explique qu’après que sa fille s’est mise en ménage avec Vidianand, même s’il n’était pas pour, la famille ne se mêlait pas des problèmes du couple. Quelques jours avant le drame, Nanda raconte avoir remis des sommes entre Rs 1 000 et Rs 1 500 à Dikshita. « Sa fwa li dir bizin kas pou aste manze pou tipti la … ». Lundi, lors de la dernière rencontre avec leur fille, Nanda et son épouse ont remis Rs 500 à Dikshita. « Akoz sa ti baba la nou pa kav refiz donn li kas, li dir pena dile... »
Ce même jour, quelques heures plus tard, Nanda a appris le décès de sa fille. « Kan gagn sa nouvel la, nou pa le krwar. Dikshita ti bien divan nou pli boner ». Nanda explique qu’il y a quelque temps, Monee lui avait fait comprendre qu’il n’était pas le bienvenu chez lui à Bambous. Pour Nanda, le bien-être de sa fille était plus important et il n’avait pas affiché son désaccord, car sa fille lui avait également demandé d’éviter les visites régulières. « Li dir sinon misie la lager ar li souvan », relate Nanda.
À plusieurs reprises, lors des visites de Dikshita à Belle-Rose chez ses parents, elle était questionnée sur les ecchymoses qu’elle portait. À chaque fois, Dikshita faisait mine que tout allait bien, en évoquant des petits accidents. « Li dir sanse linn tonbe, li dir pa kas tet. »
L’enquête de la CID de Bambous privilégie la thèse d’un acte de jalousie, sur fond de soupçons d’infidélité. Aux enquêteurs, Vidianand a raconté s’être disputé avec Dikshita, car il la soupçonnait d’avoir rencontré un autre homme, lundi. Alors que Dikshita était rentré vers 13 heures ce jour-là, la dispute a dégénéré et Vidianand l’a agressée à coups de barre de fer, après que Dikshita lui aurait avoué qu’elle avait rencontré un autre homme.
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