Treize American Staffordshire Terrier, dont trois chiots, ont été découverts dans une cage surpeuplée et insalubre à Sorèze. La MSAW et la police les ont secourus, ouvrant une enquête pour cruauté animale contre leur propriétaire.
Publicité
Une odeur pestilentielle, des excréments et de l’urine au sol, une cage surpeuplée… Ce sont les conditions dans lesquelles la police et la Mauritius Society for Animal Welfare (MSAW) ont découvert treize American Staffordshire Terrier, dont trois chiots, lors d’une perquisition le samedi 9 août 2025 sur une propriété à Sorèze, Pailles. Ces chiens de race sont dans un état jugé préoccupant. Ils ont été pris en charge par la MSAW.
Une enquête pour cruauté animale a été ouverte. L’opération a été menée conjointement par le sergent Raman du poste de police de Pailles, la Criminal Investigation Division, la Special Support Unit et l’unité canine K-9 de la police. Ils ont débarqué sur les lieux munis d’un mandat de perquisition émis par le magistrat du district de Port-Louis Sud.
La propriété, occupée par un designer d’intérieur âgé de 32 ans, appartient à une tierce personne. Le trentenaire n’a opposé aucune résistance, laissant entrer les officiers. Au fond de la maison, sous une véranda partiellement couverte, ils ont découvert une grande cage métallique mesurant 6 mètres de long, 2 mètres de large et 1,30 mètre de haut.
À l’intérieur se trouvaient dix Amstaff adultes, âgés d’environ un an et demi : soit six mâles et quatre femelles, dont l’une semblait allaiter. Les animaux évoluent dans un espace restreint parsemé de leurs déjections et une odeur pestilentielle en émanait.
Le sergent Raman a informé le designer qu’il était en infraction avec l’Animal Welfare Act. Ce à quoi il a répondu : « Tou lisien ki ou trouv dan sa lakour la pou momem sa. » Il a précisé qu’il avait l’intention de nettoyer la cage quand il aurait eu un moment de libre : « Mo ti pou netway li kouma mo gagn letan ek apre transfer zot enn lot plas. »
La perquisition s’est poursuivie à l’intérieur de la maison. Au sous-sol, les agents ont trouvé trois chiots Amstaff âgés d’environ un mois, laissés en liberté au beau milieu de leurs excréments. Interrogé sur leur présence et sur un éventuel permis d’élevage, le trentenaire a reconnu : « Mo bann sio mem sa… Mo pena okenn permi lelvaz. »
Il a aussitôt été informé qu’il enfreignait la loi sur la détention et la reproduction d’animaux classés dans la quatrième annexe de l’Animal Welfare Act. « Mo pa ti atann sa ban lisien-la pou ne e mo pa pou vande sa », a-t-il déclaré.
Les chiens ont été pris en charge par la MSAW. L’enquête de la CID de Port-Louis Sud se poursuit pour déterminer si ces animaux étaient destinés à la vente ou à des activités illégales. Le propriétaire devra rester disponible pour la suite des investigations.
Notre service WhatsApp. Vous êtes témoins d`un événement d`actualité ou d`une scène insolite? Envoyez-nous vos photos ou vidéos sur le 5 259 82 00 !
