À l’hôpital SSRN - Négligence médicale alléguée : quatre côtes cassées passent inaperçues

• Le patient admis en soins intensifs dans une clinique quelques jours après

Une famille de Triolet dénonce ce qu’elle qualifie de « grave négligence médicale » après que le diagnostic d’un patient a été manqué à deux reprises à l’hôpital SSRN, Pamplemousses.

Selon la fille de la victime, qui désapprouve le traitement reçu par son père, la situation l’a poussée à se tourner vers la police. Dans sa plainte, elle relate que son père, âgé de 68 ans, a fait une chute dans l’escalier à son domicile le 5 août dernier. Il se plaignait alors de douleurs sur le côté gauche du dos et de l’abdomen. Face à l’intensité de la douleur, sa fille l’a conduit le soir même à l’hôpital SSRN, où une radiographie a été réalisée.

La plaignante affirme que le médecin aurait conclu que l’examen ne révélait « rien d’anormal ». Il lui aurait alors prescrit du paracétamol et une pommade.

Le lendemain matin, l’état du patient ne s’étant pas amélioré, il a de nouveau été transporté à l’hôpital SSRN. Là encore, malgré des douleurs aiguës, le traitement prescrit se serait limité à du Panadol et à une perfusion intraveineuse. Le médecin aurait de nouveau conclu que les radiographies ne montraient aucune anomalie.

Ce n’est que le 9 août, face à la persistance et à l’aggravation des douleurs, que la famille s’est tournée vers une clinique privée à Triolet. Après cinq nouvelles radiographies, le verdict est tombé : quatre côtes fracturées et une hémorragie interne aux poumons. Le patient a immédiatement été référé à une autre clinique pour un scanner thoracique et abdominal, avant d’être admis en unité de soins intensifs.

Selon la famille, l’état de santé du sexagénaire est désormais jugé « en amélioration », mais elle estime qu’une prise en charge appropriée dès le départ aurait pu éviter cette situation critique. Une enquête interne pourrait être ouverte afin de déterminer les circonstances exactes de cette prise en charge.