Chez les Papuretty à Vallée-Pitot, les parents de Jaabir sont toujours en quête de réponses aux questions entourant les circonstances qui l’auraient poussé à commettre un tel acte. Son père n’exclut pas la possibilité qu’il ait été piégé.
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Le père de Jaabir Papuretty clame avec conviction l’innocence de son fils après son arrestation près de l’ambassade de France, le vendredi 17 mai. Le jeune homme de 26 ans était en possession d’une bombe artisanale. Il fait l’objet de deux accusations provisoires de « Threatening To Do An Act Of Terrorism » et de « Possession Of Offensive Weapon ».
S’exprimant au Défi Quotidien, Cader Papuretty, 63 ans, se dit convaincu que la vérité triomphera. Il exprime également des doutes quant à l’implication de son fils dans une telle affaire, n’excluant pas la possibilité que Jaabir ait été piégé. « 26 banane mo konn li, mo pa krwar li koumsa », déclare-t-il.
Le vendredi 17 mai, Jaabir Papuretty a été arrêté par la Divisional Crime Intelligence Unit (DCIU) et le Field Intelligence Office (FIO) aux alentours de l’ambassade de France, à Port-Louis. Lors de son arrestation, il avait en sa possession une bombe artisanale qu’il aurait lui-même fabriquée, ainsi que des allumettes et un couteau. Ces objets ont été sécurisés par la police. Lors de son interrogatoire, le jeune homme a déclaré aux policiers qu’il avait l’intention de « faire exploser l’ambassade de France » en raison des actes de « domination » contre le peuple palestinien. A la suite de son arrestation, une accusation provisoire sous la Prevention of Terrorism Act (PoTA) a été retenue contre lui.
Chez les Papuretty à Vallée-Pitot, les parents de Jaabir sont toujours en quête de réponses aux questions entourant les circonstances qui l’auraient poussé à commettre un tel acte. Cader, accompagné de son épouse, est revenu sur les événements de la soirée du vendredi, lors de la perquisition policière à leur domicile. « Trwa kat dimounn inn rantre avek mo garson, monn dimande kinn arive, me personn pann reponn », raconte la mère, furieuse et choquée à l’idée que son fils ait pu commettre une telle bêtise. « Mo ti zis anvi klak li sa ler-la », a-t-elle ajouté. Ce n’est que quelques heures plus tard que les Papuretty ont appris que Jaabir avait été arrêté en vertu de la loi antiterrorisme.
Cader, qui nage en plein désarroi, croit fermement en l’innocence de son fils. « Inposib linn al fer enn zafer koumsa », martèle-t-il. Conscient de la gravité de la situation dans laquelle se trouve Jaabir, il dit que la famille est prête à coopérer pleinement avec la police pour toute clarification nécessaire.
Le suspect interné à l’hôpital psychiatrique
Jaabir Papuretty souffre-t-il de trouble de la personnalité ? C’est ce que devra statuer le personnel médical de l’hôpital Brown Sequard. Depuis mardi, il est interné au High Security Ward. Se plaignant d’être souffrant, le suspect a, dans un premier temps, été examiné par un médecin de la police qui l’a référé à l’hôpital
Dr A. G. Jeetoo. Il a été ausculté par deux psychiatres qui l’ont référé à un spécialiste de l’hôpital Brown Séquard.L’enquête policière a été suspendue en attendant les conclusions du rapport qui sera délivré par les spécialistes affectés à l’hôpital psychiatrique.
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