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Jean Claude de l’Estrac : «La moitié de la corde est déjà dans le cou de Bérenger !»

Neuf mois après l’installation du gouvernement, l’heure est déjà au bilan. Lors de l’émission Au Cœur de l’Info, animée par Ashna Nuckchedy-Rabot, le débat a réuni le Dr Vasant Bunwaree, Jack Bizlall, Jean Claude de l’Estrac et l’ex-journaliste Harish Chundunsing. Réforme de la pension, retrait de certaines allocations sociales et nominations controversées : autant de sujets qui alimentent la grogne et laissent planer le doute sur la cohésion de l’alliance au pouvoir.

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Jack Bizlall et Jean Claude de l’Estrac ont été clairs : certaines nominations ont été effectuées sans respect des critères et sans concertation, au risque de coûter cher politiquement au parti au pouvoir. « Ce sont des nominations catastrophiques. Des personnes nommées aujourd’hui par ce même gouvernement, qui avait pourtant promis de rétablir l’ordre et d’instaurer plus de méritocratie, se retrouvent à occuper des postes stratégiques malgré un passé entaché d’erreurs, parfois jugées. Paul Bérenger dit aujourd’hui ne rien savoir de la nomination de son gendre, mais moi, comme syndicaliste, je peux vous dire combien de lettres j’ai dû écrire. Comment une personne responsable des ressources humaines dans une compagnie d’aviation peut-elle se retrouver à la tête d’un holding ? Ce n’est pas parce qu’on a travaillé dans une agence qu’on connaît l’aviation », martèle Jack Bizlall. Pour Jean Claude de l’Estrac, ces neuf mois ont été décisifs, mais pas dans le sens espéré. Il estime que les critiques de Paul Bérenger sur certaines nominations faites par le Premier ministre révèlent une crise interne. « Lorsque Paul Bérenger vient sur le devant de la scène pour dire qu’il n’y a pas de cassure, c’est là qu’il faut se méfier. Les deux partis, le MMM et le PTr, n’ont pas la même idéologie. Nous connaissons leurs méthodes. Chacun prépare déjà son argumentaire, et ensuite ce sera la rupture. La moitié de la corde est déjà dans le cou de Bérenger ! »

Le Dr Vasant Bunwaree, salue la décision de Nabiihah Juman de se retirer, une décision perçue positivement par de nombreux internautes. Mais il y voit surtout l’occasion de rouvrir le débat sur la création d’un comité indépendant pour statuer sur les nominations dans un cadre éthique et transparent. « De son côté, Harish Chundunsing estime que l’impopularité rapide du gouvernement de l’Alliance du Changement est due à un manque de communication, tant avec la population qu’en interne. La réforme des pensions en est, selon lui, un exemple. « Elle aurait dû être menée après consultation publique. Lorsque le VPM exprime des désaccords sur certaines nominations, c’est un signal d’alarme. Avec les réseaux sociaux, les erreurs et les discours passés refont surface, fragilisant la crédibilité de l’exécutif. Certes, il y a eu des changements positifs — à la Mauritius Broadcasting Corporation (MBC), avec le nouveau commissaire de police, ou encore la Speaker de l’Assemblée — mais les critiques restent nombreuses. »

 

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