
Touria Prayag, membre de la Human Rights Division de la National Human Rights Commission (NHRC), s’est rendue à la prison de Melrose samedi après-midi. Cela fait suite à des appels de proches de détenus préoccupés qui dénonçaient des actes de brutalité présumés et un manque de soins médicaux. Lors de cette visite, plusieurs détenus lui ont montré les blessures qu’ils affirment avoir subies : « Bann la inn montre mwa zot blesir. »
Publicité
Certains ont même réclamé à être transférés d’urgence à l’hôpital. Touria Prayag a immédiatement demandé que deux d’entre eux soient examinés par un médecin « on call » vu que leurs blessures étaient visibles. « Monn dir bizin amenn sa 2 deteni blese la lopital », a-t-elle expliqué, ajoutant toutefois que ce sont les médecins qui jugeront s’il est nécessaire de les transférer à l’hôpital.
Si elle a confirmé avoir vu les blessures de visu, elle a cependant souligné qu’elle ne peut se prononcer sur les circonstances de leur apparition : « Blesir la li la. Monn trouv zot de visu, me koman inn arive, sa pa de mo resor. Koupir anba lagorz mo pann trouve. » Elle a aussi dit que certains détenus nécessiteraient des antidouleurs, mais ce sont les médecins qui décideraient de la marche à suivre concernant les traitements.
Par rapport aux allégations de mauvais traitements généralisés, la membre de la NHRC a tenu à préciser : « Li vre ki bokou ena blesir, me pena personn ki pann gagn manze. ». Durant sa visite, elle s’est entretenue individuellement avec onze détenus, dont les proches attendaient à l’extérieur et dénonçaient les traitements qui leur auraient été infligés. Elle a également rencontré plusieurs groupes au fil des deux heures passées dans l’établissement.
Avant d’accéder à la prison, elle a discuté avec les proches rassemblés à l’extérieur. Ceux-ci ont exprimé de vives inquiétudes concernant le manque de soins médicaux et la sécurité des détenus. « Mo neve bien bizin bann swin. Ena 5 prizonie ki koumsa andan la bizin al lopital », a confié une parente.
Vers 15 heures, Touria Prayag s’est entretenue avec des officiers de la prison qui lui ont dit que tout était rentré dans l’ordre. Mais elle a tenu à entrer pour le confirmer de visu et s’assurer que les détenus étaient bien traités. Elle a d’ailleurs précisé qu’elle s’était rendue sur place de son propre gré, sans consultation préalable avec le reste de la commission.
Plus tôt dans la journée, selon Touria Prayag, le bureau de la NHRC a exceptionnellement ouvert ses portes pour tenir une réunion afin de faire le point. La membre de la commission a précisé qu’elle compte remettre un rapport à la NHRC, retraçant les constats qu’elle a faits durant sa visite au pénitencier samedi.

Notre service WhatsApp. Vous êtes témoins d`un événement d`actualité ou d`une scène insolite? Envoyez-nous vos photos ou vidéos sur le 5 259 82 00 !