Lundi 28 mai à 7 h 45, les usagers de l’avenue Bernardin de St-Pierre à Quatre-Bornes, ont été un peu perturbés par une petite foule qui s’était massée sur la route brandissant des pancartes. Les parents venus déposer leurs enfants à l’école ont été surpris par cette manifestation. Les enseignants, à leur arrivée ont été contraints de faire le tour du bâtiment pour garer leur voiture car la porte d’entrée du collège de Lorette où ils travaillent était verrouillée à double tour.
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Sur la route d’en face du collège, une scène inhabituelle qui a attiré bien des curieux, avec des personnes qui donnaient de la voix en réclamant justice pour la réintégration des trois enseignantes du Collège Lorette de Quatre-Bornes (LCQB). Ces dernières avaient été suspendues de leurs fonctions pour avoir refusé de remplir le registre de présence des élèves. Ceux participant à la manifestation sont des syndicalistes de la Secondary and Preparatory School Teachers and Other Staff Union (SPSTOSU), soutenus par la Federation of Civil Service and Other Unions (FCSOU.)
Malgré ce contretemps et le vif intérêt que portent les élèves aux revendications extérieures pour la direction du collège c’est « business as usual ». « Cette manifestation à l’heure de la rentrée des classes est un moyen de faire entendre notre voix contre la suspension des trois enseignantes de la Forme VI pour ce 2e trimestre scolaire. Nous la considérons comme étant illégale car tous les documents sont en notre faveur. La direction du LCQB se base sur un document datant 1987, alors que nous nous savons que ce document du PRB de 1987 a été révoqué », soutient Lysie Ribot, la présidente de laSPSTOSU, qui participait à cette manifestation pacifique.
Elle a ajouté que la SPSTOU poursuit les démarches et retournera à la CCM (Commission for Conciliation and Mediation) pour loger l’affaire du roll call en Cour suprême. Ce mardi 29 mai, une rencontre est prévue avec l’avocat du syndicat, Jean Claude Bibi.
Lysie Ribot se prononce pour la réintégration des trois enseignantes sans conditions en attendant que la haute instance judiciaire ait statué si le roll call fait partie du travail d’un enseignant.
Jean Daniel Sungaren, le recteur du LCQB, soutient que la direction du collège maintient sa décision : « On est prêt à les réembaucher à condition qu’elles fassent le roll call, tâche qu’elles refusent d’accomplir. On continue à maintenir notre proposition sur cette affaire. »
Par ailleurs, Narendranath Gopee le président de la FCSOU qui participait aussi à ce rassemblement de protestation, indique qu’une autre action syndicale est envisagée la semaine prochaine devant le Service Diocésain de l’Education Catholique (SDEC). Tout en affirmant : « Ant PSEA, SDEC ek LCQB, saken p avoy boul lor so kamarad. »
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