Maison saccagée à Vallée-Pitot - La mère du tiktokeur Taz Lim : «Si mo ti sorti, mo ti kapav mor»

Trois jours après que la maison du tiktokeur Taz Lim Hussen Mohamed a été saccagée, les fauteurs de troubles sont toujours dans la nature. Bouleversée par ce qu’elle a vécu, sa mère dit aujourd’hui vivre dans la peur. 

La police criminelle tente toujours de retracer les fauteurs de troubles qui ont saccagé une maison à Vallée-Pitot. Une tâche qui ne s’avère guère aisée pour les enquêteurs car, à ce stade, ils n’ont pu récupérer aucun indice direct en vue de remonter jusqu’aux coupables. Ils s’attellent à visionner des images de caméras de surveillance en vue de coffrer les bandits. 

Jeudi matin, avant l’aube, la famille Hussen Mohamed, de Vallée-Pitot, a vécu l’horreur. Alors que le père du tiktokeur Taz Lim avait déjà quitté la maison pour se rendre à la mosquée, son épouse de 58 ans se préparait, elle, pour la prière du matin. C’est alors que des bandits, les visages dissimulés derrière des cagoules et armés de revolver, de barres de fer et de gourdins, ont débarqué. 

« Dir ou garson desan ! » ont lancé les hommes armés, se souvient la mère de Taz Lim. Puis, cela a été un déferlement de violence. « Zot inn komans tap kout pie lor laport lantouraz. Lerla zot inn resi rant dan lakour e zot inn kraz partou », relate la quinquagénaire. 

Devant une telle démonstration de violence, la mère du tiktokeur dit s’être enfermée à double tour. « Je tremblais comme une feuille », dit-elle.

Les bandits ont fait voler en éclats plusieurs panneaux de vitre chez les parents de Taz Lim. La voiture de ce dernier, une BMW qui était garée dans la cour familiale, a aussi été endommagée.

Ce n’est que vendredi que la quinquagénaire dit avoir visionné les vidéos montrant les fauteurs de troubles. Depuis, les images de cette descente musclée de « tapeurs » à son domicile la hantent jour et nuit. « Si mo ti sorti deor, mo ti pou fini mor. Je suis terrorisée. J’ai perdu l’appétit », confie la quinquagénaire, qui souligne que les autres membres de sa famille et elle n’ont rien à voir avec les posts de son fils Taz Lim. « Nou bann dimoun trankil nou. Zot pe dir mo garson inn zoure… Qu’ils règlent leurs problèmes entre eux. Je n’y suis pour rien dans cette histoire. Taz Lim ne vit pas chez nous », martèle la victime.