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Littoral mauricien : le quartier général de l’UNDP enquête

Le rapport de l’UNDP est attendu incessament.

Une équipe d’enquêteurs de l’United Nations Development Programme (UNDP) était à Maurice il y a quelques jours. Composée d’experts de l’Independent Office for Audit and Investigation, cette équipe a procédé à des vérifications sur le terrain pour voir si le gouvernement mauricien respecte les conditions du projet «Mainstreaming Biodiversity into the Management of the Coastal Zone in the Republic of Mauritius ».

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Ce projet, financé pour un montant dépassant les Rs 160 millions par la Global Environment Facility (GEF), est mis en œuvre par le bureau local de l’UNDP de concert avec le gouvernement.

Quelques mois de cela, le collectif Aret Kokin Nu Laplaz (AKNL) a dénoncé ce qu’il appelle « l’accaparement du littoral mauricien et la destruction des environmentally sensitive areas (ESAs) », cela en contradiction avec les conventions à laquelle adhère Maurice auprès des instances internationales.

Les allégations étaient suffisamment graves pour que l’UNDP dépêche une équipe à Maurice pour constater la situation de visu. Il est prévu que cette équipe rende son rapport préliminaire, ainsi que ses recommandations, d’ici fin octobre. Ceux-ci seront rendus publics et seront soumis au directeur mondial de l’UNDP,  Achim Steiner, qui décidera de la mise en œuvre des recommandations.

Au niveau d’AKNL, l’on affirme avoir « démontré aux enquêteurs de l’UNDP à quel point le plan d’aménagement national du territoire, la National Development Strategy (NDS), qui a force légale sous le Planning & Development Act 2004 et qui établit un cadre clair de protection des ESAs sur la côte est ignorée à souhait dès qu’il s’agit de délivrer baux, licences EIA et permis de construction aux promoteurs et grands groupes. Les projets d’hôtels et de Smart Cities prolifèrent dans la South Coast Heritage Zone (qui va de Blue-Bay à Baie-du-Cap) et dans la South West Natural Zone (Le Morne aux Salines de Rivière-Noire…), alors que ce sont des zones dans lesquelles la NDS prévoit que « the existing coastline is preserved from development ».Et de préciser que « le Precautionnary Principle, clef de voûte des conventions internationales pour l’environnement, à savoir que l’État ne devrait pas, en l’absence de données suffisantes, permettre la destruction de sites potentiellement fragiles et uniques du point de vue écologique ».

Les ONG ont aussi dénoncé l’opacité dans laquelle sont accordés les permis ainsi que le système mis en place  pour « tenter de museler la société civile ».

 

 

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