
Le licenciement de 1 765 employés des collectivités locales — affectés dans les conseils de district et les mairies en tant que « refuse collectors », « general workers » ou encore « handy workers » — a provoqué une vive polémique. L’homme de loi des ex-employés du Conseil de district de Pamplemousses, l’ex-ministre du Travail Soodesh Callichurn, a lancé « un appel pressant » au PM Navin Ramgoolam pour qu’il reconsidère cette décision.
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Parallèlement, Roshi Bhadain, avocat des ex-employés du Conseil de district de Savanne, demande une rencontre avec Reza Uteem.
Lundi matin, le ministre Uteem a affirmé être « disposé à rencontrer les employés licenciés des Collectivités locales ». Il les encourage également « à déposer une plainte officielle » auprès de son ministère, afin que le dossier puisse être examiné en bonne et due forme.
Toutefois, Reza Uteem pointe du doigt « un possible vice de procédure » dans le processus de recrutement.
« Comment se fait-il que ces employés aient été recrutés ‘on a temporary day-to-day basis’, avec un salaire mensuel de Rs 14 475, sans aucune confirmation ? »,
s’interroge-t-il.
Selon lui, cette situation soulève de sérieuses interrogations juridiques.
« Il est clair qu’un tribunal pourrait remettre en question la validité de tels contrats. L’ancien régime devra expliquer dans quelles circonstances ces engagements ont été effectués. Est-ce vraiment ainsi que l’on procède pour recruter un travailleur ? Si ce n’est pas le cas, il faudra fournir des explications »,
insiste-t-il.
Dépense mensuelle de Rs 10 M
Entre le 1er janvier et le 3 octobre 2024, 1 765 recrutements ont été enregistrés au sein de la LGSC. Parmi eux, 599 postes auraient été pourvus sans aucun provisionnement budgétaire, selon le gouvernement. Cette situation aurait entraîné une dépense mensuelle de Rs 10 millions.
Autre élément troublant : 998 de ces recrutements, soit 56,5 % du total, ont été effectués dans le seul mois précédant les élections générales, entre le 3 septembre et le 3 octobre 2024.
Le gouvernement du Changement dénonce un « abus manifeste de pouvoir », qu’il attribue à une manœuvre orchestrée « dans l’ombre » par la présidence sortante de la LGSC.
Le bureau de l’Attorney General a tranché : les recrutements et promotions unilatéraux décidés par la présidente sortante de la LGSC sont juridiquement nuls.
Pourtant, les employés concernés refusent toujours d’accepter cette décision. Ils appellent le gouvernement à reconsidérer sa position, arguant qu’ils ont été recrutés bien avant l’émission du Writ of Election, soit autour du mois d’avril 2024.
Le ministre des Collectivités locales, Ranjiv Woochit, a précisé que près de 3 000 postes sont vacants. Il a assuré que les employés licenciés auront la possibilité de postuler à nouveau :
« Les employés concernés pourront soumettre leur candidature dès que les nouveaux formulaires d’application seront disponibles, d’ici la fin de la semaine. La LGSC a déjà lancé un appel à candidatures pour les postes clés et d'autres fonctions au sein des Collectivités locales »,
indique le ministère.
Fernando Thomas

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