Érosion : Rs 1,6 Md requises pour des travaux de réhabilitation côtière

Le gouvernement s’est engagé dans un vaste programme de réhabilitation des zones côtières, confrontées à une érosion accélérée par les effets du changement climatique. Selon des estimations récentes, un investissement total d’environ Rs 1,6 Md — selon un consultant engagé il y a trois ans — serait nécessaire pour mettre en œuvre des mesures de protection adaptées à 16 sites prioritaires identifiés sur l’île.

Le ministère de l’Environnement, de la Gestion des déchets solides et du Changement climatique pilote ce programme, adopté dans une approche intégrée et durable. Depuis 2022, un cabinet de consultants a été mandaté pour une période de 60 mois, à un coût de Rs 94,6 millions, afin de concevoir et de superviser les interventions sur ces sites. Parmi les zones concernées figurent notamment Riambel, St-Félix, Rivière-des-Galets, Bel-Ombre, La-Prairie, Trou-Chenille (Le Morne), La-Mivoie, La-Preneuse, Albion et le cimetière de Souillac. Pour ce dernier, la permission d’entamer les travaux a été accordée en juillet.

En fonction du degré d’érosion et des particularités locales, le consultant préconise un mélange de solutions rigides, comme des structures de protection en dur, et de mesures basées sur la nature, comme la restauration d’écosystèmes végétaux. Ces travaux, évalués à Rs 1,6 milliard, visent à stabiliser les littoraux vulnérables. Pour les sites s’étendant de Riambel à Rivière-Noire, les études de conception sont en cours.

Parallèlement, Maurice participe au projet régional « Résilience des écosystèmes côtiers des pays du sud-ouest de l’océan Indien » (RECOS), coordonné par la Commission de l’océan Indien, avec le ministère comme point focal national. Ce projet prévoit l’élaboration d’un plan de gestion intégrée des zones côtières pour le district de Rivière-Noire, dans le but de promouvoir un développement côtier durable, de renforcer la résilience des écosystèmes et de lutter contre l’érosion via une démarche scientifique intégrée.

Un volet complémentaire du RECOS concerne le projet pilote de la rivière Jacotet, mené par l’ONG Reef Conservation. Adoptant une approche « de la crête au récif », il intègre la gestion des bassins versants et des zones côtières dans la région de Bel-Ombre. Lancé en novembre 2021, le projet RECOS devrait s’achever en novembre 2026, avec une possible prolongation jusqu’à juin 2027.

Ces informations ont été fournies par le ministre de l’Environnement dans une réponse écrite récemment déposée au Parlement.