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Énergies renouvelables - Projets solaires : négociations entre Rose-Belle Sugar Estate et le CEB

Un comité conjoint RBSE-CEB a tenu deux réunions à ce jour.

Maurice poursuit son virage vers les énergies renouvelables. Un partenariat se dessine entre la Rose-Belle Sugar Estate, unique compagnie sucrière publique, et le Central Electricity Board, autour de la création de fermes solaires sur des terres agricoles du Sud de l’île. 

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Dans le cadre des efforts déployés par Maurice pour accélérer sa transition énergétique, des discussions sont en cours entre la Rose-Belle Sugar Estate (RBSE) et le Central Electricity Board (CEB). L’enjeu principal porte sur la mise à disposition de terres appartenant à la RBSE pour l’implantation de fermes solaires. Ces négociations s’inscrivent dans l’objectif national d’atteindre 60 % d’énergies renouvelables dans le mix énergétique d’ici à 2035, comme l’a récemment réaffirmé le ministre de l’Énergie et des Services publics, Patrick Assirvaden. 

La RBSE, unique compagnie sucrière détenue par l’État mauricien, dispose de vastes étendues de terrain dans le Sud qui pourraient être reconverties. Fondée sur un modèle historique de production sucrière, elle fait face à des défis économiques persistants, avec des actifs évalués à environ Rs 3 milliards mais avec une dette s’élevant à  Rs 1,2 milliard, comme devait le réveler le ministre de l’Agro-industrie, Arvin Boolell, au Parlement en mai. Il nous revient qu’une partie de cette dette a entretemps pu être « cleared » par RBSE. 

La disponibilité des terres représente un obstacle majeur pour les projets d’énergie renouvelable à Maurice, où les contraintes foncières limitent les options d’expansion. Le pays vise à réduire sa dépendance aux combustibles fossiles, qui constituent encore la majorité de la production électrique. 

Un comité conjoint RBSE-CEB, coprésidé par Arvin Boolell et Patrick Assirvaden, a tenu deux réunions à ce jour. Ces échanges visent à identifier des parcelles adaptées et à évaluer leur potentiel pour des installations photovoltaïques. La RBSE a déjà manifesté son intérêt pour des partenariats énergétiques, comme en témoigne son plan stratégique qui prévoit la vente d’électricité au CEB via des fermes solaires et éoliennes. Des accords antérieurs, tels que celui signé en 2022 pour la ferme solaire de Le Val, indiquent l’interet de RBSE. Toutefois, ce projet n’a pas aboutti jusqu’ici. 

Le processus reste cependant complexe. Toute allocation de terres nécessite une procédure de conversion foncière, passant d’un usage agricole à industriel ou énergétique, sous l’égide du ministère de l’Agro-industrie. S’ensuit une évaluation d’impact environnemental (EIA), obligatoire pour tout projet d’envergure. 

Le Roadmap 2030 pour les énergies renouvelables, actualisé pour viser 60 % en 2035, met l’accent sur le solaire et l’éolien pour compenser la sortie progressive du charbon. Si elles aboutissent, ces initiatives pourraient contribuer significativement à cet objectif, tout en diversifiant les revenus de la RBSE au-delà de la canne à sucre.

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