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Le résolution sur les Chagos adoptée à l’Onu

Le résolution sponsorisée par l’Union Africaine sur les Chagos a été adoptée, ce jeudi 22 juin, lors de la 88ème session plénière de l’Assemblée générale de l’Organisation des Nations Unies (Onu).

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94 pays ont soutenu l'action de Maurice, 15 ont voté contre la résolution et 65 abstentions. (Voir la photo ci-dessus pour la répartition des votes.)

Présentant cette motion, le représentant permanent du Congo, l’ambassadeur Ignace Gata Mavita wa Lufuta, a déclaré que l’excision de l’archipel des Chagos était illégale et contraire aux principes de l’Onu.

«Vu le manque de volonté de la partie opposée (Royaume-Uni) de discuter des aspects de la décolonisation, il n’y avait aucun signe de progrès», a indiqué l’ambassadeur pour justifier la résolution.

Le but de cette action est de chercher une «advisory opinion» de la Cour de justice internationale (CJI) sur les implications légales de l’excision de l’archipel des Chagos du territoire mauricien en 1965, avant l’accession du pays à l’indépendance.

Intervenant à la tribune de l’Onu, le ministre Mentor sir Anerood Jugnauth a rappelé qu’il est le seul survivant de la délégation mauricienne ayant participé aux consultations sur l’indépendance au Royaume-Uni.

«Malgré trois rounds de discussions entre les deux parties, le Royaume-Uni n’a pas voulu aborder l’aspect de la décolonisation.»

Sir Anerood Jugnauth a expliqué pourquoi les choses en sont arrivées là : «Il n’y a aucune fin en vue concernant la décolonisation de Maurice. Après cinq décennies, il est temps d’agir.»

L’argument mis en avant par les États-Unis et le Royaume-Uni, ne tient pas la route selon SAJ car cette «advisory opinion» ne pose aucune menace à la paix et la sécurité dans cette région du monde.

« Nous n’avons aucun problème avec la présence de la base militaire, D’ailleurs, une fois notre souverainté rétablie, la base militaire pourra continuer ses opérations selon un cadre mutuel à être établi.»

Soutien de pays amis

Après le discours de sir Anerood Jugnauth, ce fut au tour des pays en faveur de la résolution de se prononcer.

Premier sur la liste, Rafael Darío Ramírez Carreño, le représentant permanent du Venezuela à l’Onu, qui s’est exprimé au nom du groupe des pays non-alignés. Il a plaidé en faveur de Maurice en plaidant pour la fin du colonialisme.

Ensuite, ce fut au tour du représentant permanent de l’Angola, Ismael Abraão Gaspar Martins, qui s’est prononcé au nom du groupe SADC : « It is our moral duty in SADC to support the African Union to bring the complete decolinisation of Mauritius. »

Après ces deux interventions, le représentant du Royaume-Uni a pris la parole. Son message consistait principalement en une mise en garde contre les pays membres de l’Onu. « Il ne faut pas que cette action créé un précédent juridique qui pourra vous hanter. » Matthew Rycroft a ensuite demandé aux représentants de rejeter la demande mauricienne car il s’agissait «d’une question bilatérale.»

La représentante adjointe des États-Unis, Michele J. Sison, a pour sa part déclaré que son pays ne reconnaissait que la souveraineté britannique sur les Chagos. Selon cette dernière, les Chagos tombent sous la souveraineté du Royaume-Uni depuis 1810.

Ensuite, ce fut au tour de Syed Akbaruddin, représentant permanent de l’Inde à l’Onu de prendre la parole. Il déclaré que l’Inde croit fermement que le colonialisme est révolu et a depuis sa propre indépendance milité en faveur de celle des autres anciennes colonies. «Bien que l’Inde tient à cœur la question de sécurité dans l’océan Indien, nous avons tout le temps soutenu Maurice. » Syed Akbaruddin a ensuite parlé de la «relation spéciale» entre les deux pays.

Après trois autres pays se sont exprimés en faveur de la résolution : l’Égypte, la Tanzanie et le Kenya. Les trois représentants ont rappelé que leurs populations ont aussi souffert du colonialisme et qu’ils avaient un devoir moral de se ranger du côté de Maurice.

Notons que peu avant le passage au vote de la résolution, six pays sont venus co-sponsoriser le document : l’Argentine, la Bolivie, Cuba, l’Équateur, le Nicaragua et le Venezuela.

Parmi les pays qui se sont abstenus : la France, la Chine, le Canada, et le Singapour.

 

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