À la prison de GRNO : un détenu déterre un téléphone miniature

Interdits dans les prisons mauriciennes, les téléphones portables, qui permettent aux prisonniers de rester en contact avec le monde extérieur, trouvent toujours un moyen de faire leur chemin dans l’enceinte de ces établissements pénitentiaires. À la prison de Grande-Rivière-Nord-Ouest, les autorités augmentent les opérations pour détecter la présence des téléphones cellulaires sur place. 

À la mi-journée du jeudi 16 mai, un prisonnier a été trahi par son attitude suspecte. Ce qui a poussé les surveillants à observer ses moindres faits et gestes. Les gardiens ont procédé à l’angle du couloir séparant les blocs C et D où le prisonnier Emmanuel L. tenait entre ses mains une cuillère plastique. Il s’affairait à piocher la terre et, peu de temps après, il a retiré un téléphone miniature dissimulé dans un sac en plastique. 

Immédiatement, les gardiens ont saisi ce téléphone cellulaire qui était dépourvu de carte SIM. La direction de la prison a référé ce cas au poste de police de La Tour Koenig. Le prisonnier sera interrogé sur la provenance de ce téléphone miniature et sera aussi poursuivi pour le délit de « Prohibited Articles in a Reform Institutions »

En 11 jours, c’est le deuxième téléphone cellulaire retrouvé à la prison de GRNO. Le lundi 6 mai, à la suite de soupçons lors d’une opération « Special Search »,  un téléphone miniature de la marque L8star avec sa carte SIM avait été découvert dans la cellule numéro 4. L’identité du prisonnier propriétaire de ce téléphone est toujours inconnue.  

Dans les deux cas, les policiers de l’Information Technology (IT) Unit devront examiner le contenu  de ces deux mini-phones. 

Dans le milieu carcéral, posséder un téléphone cellulaire vaut de l’or pour les prisonniers. Cela donne lieu un trafic bien rémunéré « Kan ou ena enn telefonn dan prizon, boukou prizonie vinn get ou pou fer enn kall, an retour zot pey ar kas ou ar sigaret », explique un gardien sous le couvert de l’anonymat.  

Il ajoute que grâce à sa petite taille, ce mini-téléphone permet de déjouer les inspections lors de son introduction dans les prisons. Des détenus avaient déjà essayé de cacher ces appareils dans leurs parties intimes, mais avaient été pris lors des fouilles.