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Transparence sur les terrains inondables : le Land Drainage Master Plan sort des tiroirs 

Après avoir longtemps dormi dans les tiroirs, le Land Drainage Master Plan sera enfin rendu public, marquant une étape importante vers la transparence sur les terrains inondables. Ce rapport crucial, fondé sur des données topographiques précises, vise notamment à limiter les spéculations foncières sur des zones à risque d’inondation répétée. 

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C’est ce lundi 25 août 2025 que le ministre de l’Infrastructure publique, Ajay Gunness, rendra public et commentera le contenu du très attendu Land Drainage Master Plan. S’il a catégoriquement refusé de dévoiler les points saillants de ce document avant sa conférence de presse, Le Défi Quotidien a essayé de glaner quelques détails en amont. 

Longtemps conservé secrètement dans les tiroirs, ce rapport dresse un état des lieux des zones régulièrement « prone to heavy floods each and every time when there is heavy rainfall in few hours ». Ces inondations ont jusqu’ici causé des dégâts irréversibles. L’exemple le plus marquant reste le quartier Canal Dayot à Grande-Rivière Nord-Ouest, tristement connu pour ses inondations répétées. 

Le rapport s’appuie sur des « données fiables et en temps réel » concernant les régions les plus vulnérables. Si Canal Dayot est cité, d’autres régions seraient aussi mentionnées, comme le quartier situé sur le lit de la montagne qui jouxte Vallée-des-Prêtres, celui de la Montagne des Signaux touchant les habitations au bas du monument Marie Reine de la Paix et descendant la rue Labourdonnais, ainsi que plusieurs secteurs du Nord et de l’Ouest de l’île.

Le document soulignerait notamment que certaines terres seraient devenues marginales, voire « invendables » à cause de leur topographie. Cet aspect foncier et financier est sensible : de vastes parcelles, appartenant à d’importants propriétaires fonciers dans des régions en pleine valorisation, perdraient toute valeur commerciale s’ils étaient officiellement reconnus comme inondables. 

Le rapport donnerait des détails de toutes les régions concernées par les « flash floods », incluant des terrains très prisés et faisant partie de projets de morcellements d’envergure. Ainsi, une fois rendu public, il risque de faire chuter la valeur commerciale des terrains à risque en raison d’une interdiction ou d’un fort encadrement de leur construction future. 

Le gouvernement accuse son prédécesseur d’avoir retardé la publication de ces informations. La transparence à venir pourrait constituer une étape vers une gestion renforcée des risques d’inondations, dans un contexte marqué par une hausse des phénomènes climatiques extrêmes à Maurice.
 

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