
Nando Bodha, du Rassemblement Mauricien, estime que cette mesure est trop limitée et réclame une action plus large. Selon lui, elle « devrait concerner au moins quarante produits de base ». Dans une vidéo publiée sur sa page Facebook, il déplore une approche un peu « piecemeal », où des subsides sont accordés sur certains produits, tandis que d’autres bénéficient seulement d’un plafonnement des marges (mark-up).
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« An verite, ena anviron 40 item esansiel ki enn famil bizin. Se lor sa 40 prodwi la ki gouvernnman bizin azir zordi, depi prodiksion a importasion, an pasan par transpor, ziska sa bann prodwi la ariv dan sipermarse a enn pri konvenab tou an respektan enn profi rezonab pou bann inportater », a-t-il expliqué.
Il souligne que la subvention limitée à seulement cinq produits « ne changera pas grand-chose » et dénonce la faiblesse des contrôles actuels : « Pou kontrol sa bann sibsid, ena zis enn ti inite o minister. » Il faudrait, selon lui, créer une commission nationale regroupant les importateurs, tous les départements gouvernementaux, les associations de consommateurs et les producteurs locaux. Ces parties devraient, dit-il, pouvoir se réunir régulièrement pour apporter un soulagement concret aux familles.
Pour parvenir à ce travail efficace, il préconise la mise en place d’un Observatoire des prix indépendant, doté d’une structure transparente placée sous l’égide du bureau du Premier ministre. Cet organisme aurait pour mission de surveiller les prix, garantir la transparence et ainsi mieux protéger le pouvoir d’achat des Mauriciens.
Parmi la quarantaine de produits qu’il considère de consommation courante, Nando Bodha inclut les couches pour adultes, en lien direct avec le vieillissement accéléré de la population. « Il faut être logique dans notre approche sociale », dit-il.
Pour illustrer son propos, il évoque une personne âgée alitée. « Elle doit changer ses couches au minimum trois fois par jour. Si cette personne est diabétique, elle en aura besoin du double, soit six couches en moyenne chaque jour. Savez-vous quel poids cela représente dans un budget familial, qu’il soit modeste ou moyen ? »
Satish Ramruttun, secrétaire général du Rassemblement Mauricien, déplore que la liste des cinq produits subventionnés, financée à hauteur de Rs 400 millions, ne contienne aucun produit labellisé « Made in Moris » ni fabriqué par des artisans locaux. « Le pays dispose pourtant de ressources et produit ces mêmes articles. Ce gouvernement protège les cartels », affirme-t-il.
Satish Ramruttun suggère aussi d’inclure dans le panier subventionné des produits utilitaires, tels que le liquide vaisselle ou les produits pour machine à laver. Selon lui, le panier de la ménagère est obsolète, datant de plus de quarante ans. « Il faut vivre avec son temps et cela, le gouvernement devrait le comprendre », dit-il.
Nando Bodha estime qu’il n’est pas trop tard pour changer de cap afin de satisfaire l’ensemble de la population. « Il faut mettre fin au monopole et protéger notre industrie agroalimentaire locale. »

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