Trou-d’Eau-Douce : Pritam Rampersad décède après une chute sur un chantier

Il s’était accroché à la vie avec une force inouïe. Pendant 45 jours, Pritam Satyanand Rampersad a lutté depuis son lit d’hôpital, branché aux machines du service des soins intensifs de l’hôpital Dr A. G. Jeetoo. Mais le vendredi 22 août, à 14 h 45, son combat a pris fin. Ce père de famille de 55 ans, qui habite à L’Aventure, a succombé à ses graves blessures cérébrales provoquées par un accident de travail à Trou-d’Eau-Douce, sur un chantier en construction, le 5 juillet.

Sur un chantier à Morcellement Balnea, à Trou-d’Eau-Douce, Pritam Rampersad, un entrepreneur réputé, travaillait sur le toit d’une maison pour poser le coffrage. Mais lors d’une manœuvre, pour des raisons encore indéterminées, il est tombé dans le vide.

Quatre interventions

Sa chute s’est terminée de façon effroyable. Il s’est empalé sur une tige métallique de 10 mm. Le morceau de fer s’est logé dans son cou. Il a perdu énormément de sang. La police de Trou-d’Eau-Douce et le service d’aide médicale urgente ont été mandés.

Les pompiers ont découpé la barre pour que l’entrepreneur puisse être transporté en urgence à l’hôpital Sir Anerood Jugnauth, à Flacq. Il a été transféré à l’hôpital Dr A. G. Jeetoo pour une opération délicate. Ses proches se sont précipités à son chevet. « La tige métallique est restée pendant presque 11 heures dans son cou », explique son fils Yuvraaj. Dans les jours qui ont suivi, quatre interventions délicates ont été pratiquées sur Pritam Rampersad. « Nous nous rendions tous les jours à son chevet. Nous avons beaucoup prié », poursuit le jeune homme.

Une lueur d’espoir a commencé à émerger. « Un jour, nous avons organisé une grande prière, ce qui nous a empêchés d’aller le voir. Et ce jour-là, il a commencé à ouvrir les yeux », raconte Anand, le frère du défunt. « Il y avait des améliorations. À l’hôpital, nous avons vu des signes de rétablissement. Il ne pouvait pas parler, mais il faisait des gestes qui nous redonnaient de grands espoirs. Il était fort et n’avait aucune complication de santé », ajoute son fils. Malheureusement, il y a quelques jours, son état s’est brusquement dégradé. « Sa situation s’est aggravée d’un coup », lâche Anand.

Sa combativité

Il n’avait jamais quitté le service de soins intensifs. L’espoir s’est éteint vendredi, lorsque les médecins ont confirmé son décès, attribué à des complications liées à son traumatisme crânien.

Sa dépouille a été remise à ses proches après une autopsie. Le décès de Pritam Rampersad fait une veuve et des orphelins inconsolables.

« Il était un entrepreneur connu et respecté. Il travaillait dur. Plusieurs maisons du quartier portent son empreinte. Les gens connaissaient son savoir-faire et venaient toujours lui demander conseil et comptaient sur lui pour leurs travaux. Notre père avait des connaissances en plomberie, en électricité, il était le meilleur dans tout ce qu’il faisait. Le médecin qui l’a traité a été surpris par sa combativité », confient ses fils. Pour les siens, il reste le souvenir d’un homme courageux, travailleur, qui s’est battu jusqu’au bout.