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Justice et force policière : Malaise institutionnel 

Le rapport « Afrobarometer » publié le 6 septembre 2024 indique que les Mauriciens ont graduellement perdu confiance en la justice et la force policière. Par ailleurs, il fait état que la perception de corruption est omniprésente dans la société.

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Ce rapport fait aussi état de la crise institutionnelle qui a éclaté en 2023 entre le Commissaire de police (CP) et le Directeur des Poursuites Publiques (DPP) concernant les pouvoirs que chacun d’entre eux détient. Cette affaire a commencé après la remise en liberté sous caution de Bruneau Laurette, Akil Bissessur, sa compagne Doomila Devi Moheeputh et l’ancien Chief Executive Officer de la Mauritius Telecom, Sherry Singh, entre autres. 

Il a aussi été question de la perception des Mauriciens à l’égard de la force policière qui a pris en grand coup avec les allégations de corruption, d’arrestations et détentions arbitraires et de cas allégués de « drug planting ». 

Le rapport met également en exergue l’impression du public à l’égard du système judiciaire. Il est surtout question des décisions rendues par nos instances, l’accessibilité, de délai raisonnable pour conclure un procès ou encore l’ingérence politique, entre autres. Ci-dessus les sondages :

justicejustice

Les conclusions du rapport 

  • L’administration de la justice doit être toujours indépendante, transparente et équitable. 
  • Les décisions de justice doivent être rendues sans ingérence pour garantir l'impartialité de nos institutions et permettre aux citoyens d'obtenir réparation en toute confiance
  • Les conclusions indiquent que la confiance dans la justice et la force policière a connu une dégradation au cours de la dernière décennie en raison de la perception de corruption.
  • De plus, un nombre important de Mauriciens pense que les décisions de justice ne sont pas à l’abri de l’influence politique.
  • Concernant l’aide juridique, la majorité des Mauriciens ignore ce service. 
  • Certains pensent qu’ils pourront recourir à une cour de justice. Toutefois d’autres estiment que les décisions ne seront pas proportionnées.
  • Un nombre conséquent des Mauriciens croient que la loi est appliquée de manière inégale, que les fonctionnaires ne sont pas susceptibles d’être punis pour avoir commis des crimes et que les peines infligées à contre les membres influents de la société sont trop clémentes. 
  • Autre constat est que ces chiffres envoient un signal fort aux hommes de loi et aux autorités entre autres afin de rendre nos instances indépendantes et impartiales tout en améliorant l’accès à la justice.
 

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