Intoxication au monoxyde de carbone : Quatre cas en cinq jours, dont un mortel

Le froid s’installe et avec lui, une menace silencieuse refait surface. En seulement cinq jours, quatre cas d’intoxication au monoxyde de carbone émanant de chauffe-eau à gaz ont été enregistrés à travers le pays. Parmi : celui des deux cousins, âgés de six et 15 ans découverts inconscients dans une salle de bains à New-Grove. Le même jour, un adolescent de 16 ans a été retrouvé sans vie dans sa salle de bains à Triolet. L’autopsie a confirmé une intoxication mortelle à ce gaz insidieux, produit par un chauffe-eau à gaz dans un espace clos. 

La semaine dernière, une jeune femme avait également perdu connaissance dans des circonstances similaires. Ces incidents successifs inquiètent les autorités. Ils relancent une nouvelle fois le débat sur la sécurité des installations domestiques, en particulier des chauffe-eau à gaz. Le monoxyde de carbone, gaz inodore, insipide et mortel, peut frapper en quelques minutes, sans aucun signe d’alerte. 

ATTENTION AU TUEUR SILENCIEUX 

Seulement trois à quatre minutes d’exposition suffisent pour provoquer une perte de connaissance. Dans certains cas, cela mène à une asphyxie fatale. À Maurice, plusieurs tragédies ont endeuillé des familles ces dernières années, particulièrement durant la saison hivernale. « Il remplace l’oxygène dans l’air ambiant, provoquant étourdissements, nausées, perte de connaissance et, dans les cas les plus graves, la mort », explique Subash Lallbeeharry, Acting Assistant Chief Fire Officer. Il est produit lors de la combustion de gaz dans un espace clos, en particulier par les chauffe-eau à gaz. Une salle de bains mal ventilée, équipée d’un chauffe-eau à gaz, peut rapidement se transformer en piège mortel. 

Subash Lallbeeharry insiste sur une règle essentielle : ces appareils doivent être placés à l’extérieur ou dans des zones parfaitement ventilées. Du côté de l’Association des consommateurs de l’île Maurice, Jayen Chellum, le secrétaire général, tire également la sonnette d’alarme. Trop souvent, selon lui, les familles achètent leurs chauffe-eau sur la seule base du prix, sans se soucier des normes de sécurité. Il insiste : les bonbonnes de gaz doivent impérativement être installées à l’extérieur des habitations. Il estime que les vendeurs ont la responsabilité d’informer clairement les clients des risques liés à ces appareils.