Hôpital Candos : plusieurs patients atteints de cancer sans traitement, faute d’une rupture de médicaments

Les patients, atteints de cancer, sont désemparés et ne savent plus vers qui se tourner. Tel est le cas pour Anita. Cette habitante de Curepipe, âgée de 44 ans, souffre d’un cancer du sein depuis juillet 2019. Elle explique qu’elle n'a pas pu suivre sa cinquième session de chimiothérapie :
 
« Ma cinquième session devait avoir lieu durant le confinement, mais quand j’ai essayé de contacter le département de radiologie de l'hôpital, je n’ai eu personne au bout du fil. »  
Cependant, elle explique qu’elle a appris par une infirmière que le Taxol, un sérum utilisé lors des chimiothérapies, serait en rupture de stock. 

« Comment se fait-il que ce médicament, si important, ne soit pas disponible ? » se demande-t-elle. 

« Sans les médicaments nécessaires, on ne peut pas faire notre session de chimiothérapie, alors que celle-ci est notre unique espoir de guérir du cancer. Cette situation est stressante et angoissante. C’est comme si nous sommes condamnées à mort », dit cette patiente désemparée. 

Elle ajoute : « J’ai informé le surintendant de l'hôpital et on m’a demandé de consigner une plainte. Je leur ai demandé s’il y avait une autre alternative en attendant que le Taxol soit de nouveau disponible. » 

La rédaction a sollicité une réaction du ministère de la Santé au sujet de cette affaire.  Son attaché de presse a expliqué que cette pénurie de médicaments a été causée par le fait qu’un grand nombre de patients se soient présentés simultanément au centre de traitement. 

« Durant le confinement, plusieurs patients ne se sont pas présentés pour leurs traitements. Puis, récemment, ils sont venus en même temps, d’où la rupture du Taxol », a-t-il indiqué. 
L’attaché de presse tient à les rassurer : « Le stock sera disponible dans les plus brefs délais.

De plus, le ministère prendra contact avec tous les patients n'ayant pas pu suivre leurs traitements pour que le nécessaire soit fait ».