
Le secteur hippique mauricien amorce une nouvelle ère avec la création de la Horse Racing Integrity Division. Cette réforme ambitieuse vise à renforcer la lutte contre les dérives, moderniser la régulation et restaurer la confiance des acteurs.
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Comme attendu, l’Assemblée nationale a voté, vendredi, à une large majorité, en faveur du projet de loi visant à renforcer le cadre légal entourant le secteur du jeu et des courses hippiques, à travers une réforme de la Gambling Regulatory Authority Act, avec, en outre, la Horse Racing Integrity Division (HRID). Cette entité remplace ainsi la Horse Racing Division (HRD).
L’objectif principal est de réorganiser en profondeur le secteur hippique à Maurice, par la restructuration de la GRA et le renforcement du cadre régissant sa régulation. Le gouvernement entend ainsi clarifier les attributions de l’instance, tant en matière de régulation que de contrôle des activités hippiques, y compris celles de l’organisateur de courses.
Comme indiqué précédemment, sept divisions seront placées sous l’autorité directe du Chief Executive Officer (CEO) de la GRA, Chayyan Ringadoo. Il s’agit des divisions suivantes : Licensing, Gambling Inspectorate & Enforcement, Anti-Money Laundering/Counter Financing of Terrorism (AML/CFT), Information Technology & Innovations, Legal & Compliance, Administrative, Procurement, Finance & Human Resources, et surtout la Horse Racing Integrity Division (HRID).
Cette dernière sera spécifiquement chargée de préserver l’intégrité des compétitions hippiques, de veiller à ce que les courses se déroulent dans un climat d’équité, de transparence et sans influence de pratiques douteuses ou frauduleuses. Il convient de souligner que la HRID vient remplacer la Horse Racing Division (HRD), mise en place par le précédent gouvernement, dont les manquements et l’incapacité à remplir ses responsabilités ont été largement critiqués.
Les entraîneurs, assistants-entraîneurs, jockeys, apprenti-jockeys et track-riders, qui auront déjà obtenu et payé leurs licences n’auront pas à soumettre une demande pour avoir une Personal Management Licence (PML). Cependant, d’autres officiels du monde hippique devront le faire.
Dispositions financières
Le projet de loi introduit aussi plusieurs dispositions financières : création d’un compte bancaire dédié à la perception des frais auprès des jockeys et entraîneurs pour les tests sanguins ou urinaires (tests électifs, transferts ou confirmatoires) ; révision du barème des licences avec notamment Rs 5 000 pour un entraîneur, Rs 3 000 pour un assistant ou un jockey étranger, Rs 1 500 pour un apprenti et Rs 500 pour un track-rider ; enregistrement des centres équestres à Rs 15 000 par an ; et obligation pour les entraîneurs et propriétaires d’écurie de déposer une garantie bancaire ou un montant de Rs 3 millions pour couvrir d’éventuelles dettes envers leurs employés.
Nul ne peut opérer un totalisator à moins d’être un organisateur de courses hippiques détenant une licence adéquate. Et toute personne détentrice d’une licence valide d’opérateur de totalisator et qui, à l’entrée en vigueur des amendements, n’est pas un organisateur de courses hippiques, sera autorisée à continuer d’opérer le totalisator et ce jusqu’à l’expiration de la licence. Il revient que le MTCJC, qui détiendra une licence de Tote, cédera les opérations à Tote Lepep et Supertote qui agiront en tant qu’agents. La licence de la People’s Tote ne sera, elle, pas renouvelée.
Par ailleurs, aucun bookmaker ne pourra opérer à la fois sur l’hippodrome et en dehors ; un choix s’imposera. Les transactions supérieures à Rs 50 000 devront être spécifiquement tracées, contre Rs 10 000 précédemment.
Le Gambling Regulatory Authority (Amendment) Bill 2025 marque une étape importante dans la volonté de redonner ses lettres de noblesse à l’industrie des courses hippiques à Maurice.

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