Le Gouverneur de la Banque de Maurice est intervenu la semaine dernière dans le cadre des Central Banking Spring Meetings. Il a, entre autres, évoqué l’actif stratégique détenu par la Banque centrale, à savoir, l’or. Après deux années sous l’influence de la pandémie, 2023 devrait être, selon Harvesh Seegolam, une année charnière. Les raisons sont que les obligations sont de retour et l’évaluation du marché devient plus attrayante. D’où l’approche d’investissement granulaire adoptée par la Banque de Maurice plutôt que de prendre des expositions larges et globales.
Pour naviguer sur les marchés en 2023-24, il faudra changer plus fréquemment de portefeuille, s’adapter et se réadapter en permanence en équilibrant les points de vue sur l’appétit pour le risque et les considérations de rendement. C’est ce qu’à souligner Harvesh Seegolam la semaine dernière lors de son intervention virtuelle à la Central Banking Plenary Session. Le nouvel environnement d’investissement, dit-il, exige de faire preuve d’agilité dans la contraction des portefeuilles en adoptant des vues plus régulières et plus granulaires ainsi qu’en se concentrant sur les sous-classes d’actifs, les secteurs et les régions.
« Dans ce nouveau régime, les revenus fixes offrent enfin des revenus après une longue période de rendements nuls ou négatifs », a-t-il fait ressortir. Par ailleurs, la Banque de Maurice, en attendant la mise en œuvre du futur cadre ESG, aurait déjà commencé à exclure certaines industries et certains secteurs de ses investissements. « Nous avons également alloué des fonds spécifiques aux obligations vertes », a indiqué le gouverneur de la Banque de Maurice.
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La Banque de Maurice détient également de l’or en tant qu’actif stratégique. Celui-ci contribue à diversifier le profil de risque de l’ensemble des réserves de devises étrangères. Harvesh Seegolam dit croire fermement que l’or est une réserve de valeur à long terme et qu’il constitue une protection contre l’inflation. « Nous tenons également compte de la valeur que l’or est susceptible d’apporter à nos réserves globales en tant que couverture des risques élevés en ces temps difficiles », a-t-il avancé.
Central Banking Spring Meetings
Les Central Banking Spring Meetings s’articulent autour de trois thèmes : Central Bank Digital Currency (CBDC), Fintech et Gestion des réserves. Les questions clés dans des domaines importants de la banque centrale ont été abordées lors des sessions dirigées par des experts. C’est en Afrique du Sud, soit à Cape Town, que les banquiers centraux ont été invités les 14 et 15 mars dernier à se réunir pour l’événement. L’idée était de faciliter le dialogue entre pairs donnant aux banques centrales la possibilité d’échanger des idées, des innovations et des bonnes pratiques.
Les sujets abordés par Gouverneur de la BoM
• Comment les banques centrales peuvent-elles tirer parti du nouvel environnement des marchés de capitaux ?
• Le nouvel environnement des marchés de capitaux modifie-t-il l’appétit pour le risque ?
• Comment naviguer dans le risque - les banques centrales doivent-elles regarder au-delà des monnaies du G10 ?
• Marchés, devises et produits - ceux à surveiller en 2023-24 et pourquoi.
• Comment gérer les défis de la communication, en interne et en externe ?
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