Global March Together pour Gaza - Lindsey Collen de Lalit : «Nos trois militants sont en sécurité»

Partis pour participer à la Global March Together en solidarité avec Gaza, les militants de Lalit – Ragini Kistnasamy, Alain Ah Vee et Aly Hossenbocus – sont sains et saufs. Leurs passeports avaient été retenus, samedi, par l’armée israélienne près de la frontière de Rafah. « Ils attendent un vol, mais c’est compliqué dans le contexte actuel de tensions entre Israël et l’Iran », précise Lindsey Collen.

La dirigeante de Lalit indique être en contact avec le groupe : « Nous sommes en contact. Ils sont en sécurité dans leur hôtel, sains et saufs. Les vols restent compliqués. Certains aéroports sont ouverts, mais il n’y a pas de liaisons vers le Moyen-Orient pour l’instant. Plusieurs vols sont annulés jusqu’à août prochain. » Elle explique que la marche pour alerter l’opinion mondiale a été perturbée par les moments difficiles dans cette partie du monde, « mais les négociations continuent pour débloquer la situation ».

Des centaines de camions humanitaires, chargés de vivres et d’autres produits essentiels, attendent depuis des jours aux abords de la frontière. « Ils sont bloqués par l’armée israélienne, qui a mis en place un couloir dit Philadelphi Corridor, empêchant tout accès vers Gaza. Mes trois camarades attendent désormais le mot d’ordre de l’ONG responsable de cette action militante pour savoir quelle sera la marche à suivre. »

Pour elle, le fait de ne pas avoir pu franchir la frontière en raison du blocus imposé par les soldats israéliens n’efface en rien la portée de leur engagement : « L’opinion mondiale a été alertée. Le monde entier sait maintenant ce qui se passe à cette frontière et connaît la réalité du drame qui se joue à Gaza. » Lindsey Collen estime que cette mission est déjà un succès : « Nous avons contribué à briser le silence autour de la situation dans cette région contrôlée par l’armée israélienne. » 

Elle lance un appel : « Il est temps que la classe ouvrière mondiale fasse entendre sa voix. Il faut dire clairement qu’on est contre le génocide à Gaza. Il faut pousser les gouvernements à se positionner fermement contre Israël, à rompre les liens diplomatiques, à refuser l’entrée des touristes israéliens ayant un passé militaire ou de réserviste, et à appliquer d’autres mesures punitives fortes. »