Finances publiques : salaires et cotisations constituent les principales dépenses de l’État

Les caisses de l’État ont affiché un déficit de Rs 2,51 milliards pour les deux premiers mois de l’année financière 2017/2018. Salaires et paiement des cotisations sociales sont les plus grosses dépenses du pays. La principale source de revenus est l’ensemble des prélèvements des impôts.

Le gross operating balance du gouvernement central est la différence entre les revenus et les dépenses. En se basant sur les chiffres communiqués par la Banque de Maurice dans son bulletin mensuel d’octobre, on note que les dépenses ont été supérieures aux revenus de Rs 913 millions en juillet et de Rs 1,6 milliard en août, donnant un total de Rs 2,51 milliards.

Selon le document disponible sur le site de la Banque centrale, les revenus du gouvernement sont sous forme de taxes. Ainsi, pour ces deux mois de 2017/2018, la collecte de ces taxes a rapporté environ Rs 11,67 milliards sur des recettes de Rs 13,04 milliards. Ce faisant, sur chaque roupie entrant dans les caisses de l’Etat, 89 sous sont sous forme des prélèvements fiscaux.

Au niveau des principales dépenses de l’État, nous retrouvons les multiples catégories qui s’établissent comme suit : salaires des fonctionnaires, achat de biens et services pour le fonctionnement de l’appareil d’État, les intérêts mensuels à payer sur les prêts, les subsides, les allocations et les versements sociaux.

En juillet et août, les salaires ont totalisé Rs 4,4 milliards, soit 33,7 % des revenus. En deuxième position, il y a les débours sociaux, suivis des allocations et des intérêts.

Pour combler ces manquements, le ministère des Finances se tourne d’habitude vers les institutions financières locales – dont des banques – pour des emprunts. Le mécanisme le plus commun est l’émission de bons à maturité de moins d’un an.

Qui plus est, sur un an, on note que les finances de l’État se retrouvent en situation positive à deux reprises, soit aux mois de juin et de décembre.

Évolution des revenus et dépenses (janvier à août 2017)