Fausses collectes au profit d’enfants malades : la police traque les arnaqueurs

Leur ruse : jouer sur les sentiments. Leurs victimes : toutes les personnes sensibles au malheur des familles. Ces escrocs demandent de l’argent aux gens en prétextant que leur enfant doit se faire opérer d’urgence à l’étranger, documents à l’appui. Sévissant principalement à Port-Louis, mais aussi dans d’autres régions de l’île, ils sont le plus souvent postés à proximité d’un guichet automatique.

Selon l’inspecteur Shiva Coothen, responsable de la cellule de communication de la police, une enquête est en cours et des arrestations sont imminentes. Des agents des National Security Services (NSS) et de la Field Intelligence Unit (FIU) ont en effet dressé une liste des identités de ces mendiants qui extorquent, petit à petit, de fortes sommes d’argent aux citoyens. 

Les documents présentés par les arnaqueurs sont évidemment des faux. Ils contiennent non seulement la photo de la prétendue personne malade mais également les armoiries de Maurice et le sceau de la police. Les enquêteurs cherchent à savoir comment ces éléments ont été falsifiés. 

En début de semaine, la Criminal Investigation Division de Port-Louis Nord a procédé à l’arrestation d’un individu qui montrait un de ces faux documents aux passants dans un faubourg de la capitale. Une quadragénaire domiciliée à Vallée-Pitot a aussi été arrêtée le week-end dernier à Grand-Bassin. Elle demandait de l’argent aux pèlerins. Face aux policiers, elle a affirmé qu’elle récoltait des dons pour son enfant malade. 

L’inspecteur Shiva Coothen rappelle que la loi encadrant la collecte d’argent : « Personne n’a le droit de faire une collecte publique sans l’autorisation du commissaire de police. La mendicité est un délit » passible d’une amende, voire d’une peine de prison.