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Farm Tank à Bain-des-Dames : les résidents réclament une compensation

Les habitants de Grande-Les-Salines, Bain-des-Dames et Cassis sont indignés. Depuis le début des travaux pour la construction d’un parc de réservoirs pour l’entreposage d’huiles lourdes, ils disent avoir subi beaucoup d’inconvénients. Pis, ils attribuent les fissures aux murs et plafonds de leurs maisons à ces travaux.

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Les habitants attribuent ces fissures aux travaux entrepris par le CEB.

Les habitants de Grande-Les-Salines, Bain-des-Dames et Cassis avaient pourtant protesté contre la réalisation du projet en 2015. Mais ils ont constaté que le Central Electricity Board (CEB) est allé de l’avant avec la création de son Farm Tank pour alimenter ses centrales électriques de Saint-Louis et Fort George.

Lors d’une rencontre, le vendredi 10 février, entre représentants du CEB et les habitants de la localité, ces derniers n’ont pas manqué d’exprimer leurs griefs. Ils sont soutenus dans leur démarche par des dirigeants du Regrupman travayer sosyal, dont le Dr Rajah Madhewoo et Eddy Sadien.

Les représentants du CEB ont fait comprendre aux habitants, par le biais d’une agence de communication, que des consultants vont visiter les maisons dans les jours à venir. Cela pour faire un constat des dommages que leur résidence auraient subis. S’il s’avère que ces dégâts sont dû aux travaux, les habitants s’attendent à recevoir une compensation. Une action en justice à ce propos n’est pas à écarter. Ils sont environ 25 familles qui disent avoir constaté des fissures aux murs, au plafond et au sol depuis les travaux. D’où leur sollicitation pour une rencontre avec les représentants du CEB.

Accumulation d’eau

Selon Rosemay Marie, elle ne s’attendait pas à voir un projet d’une si grande envergure à proximité de sa maison. Il en est de même pour Dan Shiblall. « Avant, je voyais passer les bateaux et respirait l’air marin, mais, maintenant, l’air ne circule pas », dit-il.

Idriss Rojah craint, pour sa part, une accumulation de l’eau de pluie, car les travaux se font sur un terrain marécageux, selon lui. « En cas d’accumulation d’eau, qui va venir nous porter secours ? » se demande-t-il. Chandranee Shiblall ajoute que les promoteurs du projet auraient dû rencontrer les habitants pour bien leur expliquer la nature des travaux qui allaient être entrepris.

À l’issue de la rencontre, nous avons pu constater des fissures aux murs et aux plafonds de plusieurs maisons. Mais seules les expertises du consultant du CEB pourront déterminer s’ils sont à imputer aux travaux en cours.

Selon le Dr Rajah Madhewoo, les installations en cours ont lieu sur un terrain marécageux. « C’est inquiétant. Ce n’est pas logique que le CEB ait pu obtenir un permis Environment Impact Assessment pour ce projet qui se trouve à une cinquantaine de mètres des premières habitations ». 

Les habitants vont de l’avant avec deux actions en justice, l’une pour interpeller la mairie de Port-Louis pour le permis qu’il a octroyé, l’autre pour les dommages et préjudices dans le sillage de la construction parc de réservoirs pour l’entreposage d’huiles lourdes.


Permis octroyés

Lors d’une Private Notice Question, le 3 novembre 2015, de Paul Bérenger, leader de l’opposition d’alors, le vice-Premier ministre et ministre de l’Énergie Ivan Collendavelloo avait dit que le permis EIA avait été octroyé, le 30 septembre 2013. C’est quand le contracteur a constaté que le terrain était marécageux que l’avis du National Ramsar Committee a été sollicité. Après une visite des lieux le 2 octobre, le comité a donné son feu vert pour les travaux le 30 octobre 2015. Le Farm Tank est construit au coût de Rs 540 millions. Il comprend la construction de trois réservoirs d’une capacité de 6 500 m3 chacun.

 

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