Enregistrement des véhicules : la NLTA encourage l’utilisation de ses services en ligne 

• Un pic de 402 transactions sur les caisses enregistré le 8 juillet 

L’annonce de l’exemption de la taxe (Registration Duty) sur les véhicules d’occasion de particulier à particulier, en vigueur depuis le 1er juillet 2025, a été largement bien accueillie. Résultat : 1 414 enregistrements ont été effectués en seulement sept jours aux guichets de la National Land Transport Authority (NLTA), à l’Emmanuel Anquetil Building, à Port-Louis. C’est une hausse spectaculaire comparée à l’année précédente. Un pic de 402 véhicules enregistrés en une seule journée, le 8 juillet 2025, a été noté. 

Derrière ce succès apparent, ce chiffre record met en lumière un déséquilibre structurel. La NLTA offre une autre option que le déplacement en personne : la procédure en ligne moderne. Les longues files d’attente observées aux guichets de l’organisme à Port-Louis indiquent clairement que la majorité des citoyens ne profite pas pleinement des outils numériques mis à disposition. 

Cette option consiste à utiliser la procédure en ligne via MauPass, qui permet de faire la cession d’un véhicule sans se déplacer. Le vendeur déclare la vente sur le site Web maupass.govmu.org, puis l’acheteur reçoit un lien pour valider la transaction. Tout se fait à distance, rapidement et sans contraintes physiques. Mais ce parcours, bien que pensé pour être efficace, reste sous-utilisé. Manque de communication, difficulté d’accès ou fracture numérique : autant de freins qui empêchent l’adoption complète de cette solution. 

D’autres services digitalisés 

La NLTA rappelle également que plusieurs autres démarches sont désormais possibles en ligne, comme le renouvellement du « Motor Vehicle Licence », les licences pour véhicules de service public, la demande de plaques personnalisées, l’enregistrement initial pour concessionnaires ou encore le transfert de propriété entre particuliers. Autant d’outils disponibles, mais qui restent encore trop peu connus ou maîtrisés. 
Une situation qui pourrait expliquer en partie pourquoi, sur le terrain, la fréquentation des bureaux physiques reste importante. Du coup, à l’Emmanuel Anquetil Building, les files d’attente interminables persistent, comme révélé par Le Défi Quotidien dans deux de ses éditions la semaine dernière. Des usagers arrivent dès l’aube pour espérer finaliser leur démarche dans la journée. La situation a été rapportée à plusieurs reprises : plusieurs heures d’attente, souvent sans sanitaires, parfois sous la pluie ou dans la chaleur. 

Absence de sensibilisation

Pourquoi ce choix du déplacement physique alors que l’option en ligne existe ? Les raisons avancées sont nombreuses : manque de confiance dans les outils numériques, difficulté d’utilisation liée à la barrière technologique ou linguistique, et surtout absence d’accompagnement ou de sensibilisation. Ce n’est donc pas simplement un problème d’accès à Internet, mais un véritable défi de vulgarisation des services publics numériques. 

La suppression de la Registration Duty sur les voitures d’occasion de particulier à particulier permet aux acheteurs et vendeurs d’économiser de l’argent, tout en encourageant la vente de véhicules déjà présents à Maurice. Cette mesure a entraîné une forte augmentation des enregistrements, avec 1 414 véhicules enregistrés entre le 1er et le 7 juillet 2025, bien au-dessus de la moyenne quotidienne habituelle. En comparaison, les 8 et 9 juillet 2024, seuls 265 et 260 enregistrements avaient été réalisés, contre 402 et 400 cette année. Cependant, cette hausse soudaine a mis à rude épreuve le personnel, les guichets et les infrastructures, provoquant même des pannes de système et des ralentissements. 

Sur les réseaux sociaux, les témoignages se multiplient, dénonçant l’absurdité d’un système qui crée de telles files d’attente. « An 2025, li pa normal fer lake kom sa… », dit un internaute. Plusieurs propositions émergent : répartir les usagers par ordre alphabétique, utiliser les bureaux de poste pour traiter les dossiers ou encore mettre en place des guichets mobiles ou régionaux. 

Un autre demande la publication des vidéos explicatives pour faciliter l’usage des plateformes ou encore offrir un accompagnement sur place ou en ligne pour guider les usagers. « Fer li ‘online’ avek bann video eksplikasion. Koumsa dimounn kapav konpran… » 

Un internaute interpelle directement le ministre du Transport en l’invitant à constater la situation sur place : « Mo invit minis la desann ek vinn gete ki pe pase. Li pou konpran ki sinifi atann 4 er ou 5 er dan labriz, lapli e pa al twalet… »