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Enquête de l’Icac sur l’Emergency Procurement Scheme : des courriels ‘damning’ contre l’ex-directeur général de la STC

Jonathan Ramasamy, l’ex-DG de la STC.
  • La direction a fait fi de l’avis des cadres sur les procédures à adopter 

L’enquête de la commission anticorruption (Icac) sur les contrats alloués sous l’Emergency Procurement Scheme, durant la période de confinement en mars/avril 2020, progresse à grands pas. Après les arrestations de Jonathan Ramasamy, ex-directeur de la State Trading Corporation (STC), et de Vinaye Appanah, directeur de la compagnie fournisseur AV Techno-World Ltd, les enquêteurs sont en possession de courriels jugés « damning », accablants contre l’ex-directeur de la STC. D’autant que son beau-frère, Vinaye Appana, qui est le frère de l’épouse de Jonathan Ramasamy,  a obtenu des contrats pendant la période de confinement pour l’achat d’équipements médicaux. 

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Les deux hommes ont été arrêtés par l’Icac, vendredi. L’ex-directeur est provisoirement accusé de « using office for gratification », alors que Vinaye Appanah fait, lui, face à une accusation provisoire de « conspiracy to commit money  laundering ». Les liens entre Jonathan Ramsamy et  ceux ayant des intérêts dans Bo-Digital ou encore avec ceux étant engagés, AV Digital World et AV Techno-World, seront décryptés. Les connexions entre l’ex-directeur de la STC et les compagnies Century Adversting, BCA Consulting, seront aussi étudiées. 

L’Icac est en possession de documents jugés comme étant assez compromettants pour Jonathan Ramsamy. Ils démontrent que des contrats ont été octroyés sans tenir compte des avertissements de certains cadres de la STC qui avaient tiré la sonnette d’alarme sur le non-respect des procédures. 

L’Icac a recueilli des preuves que Jonathan Ramasamy avait reçu des messages quant aux procédures à respecter sous l’Emergency Procurement Scheme par des cadres de l’organisme. Malgré ces messages, il a donné son aval pour aller de l’avant avec l’acquisition de ces produits au coût de Rs 309 millions.

Dans la journée du vendredi 19 février, peu avant son inculpation devant la justice, Jonathan Ramasamy a nié ces faits. Même si les enquêteurs de l’Icac l’ont confronté aux emails qu’il avait reçus, il a maintenu sa position.

L’Icac soupçonne que ces transactions auraient atteint les Rs 400 millions, lors de l’allocation des contrats sous l’Emergency Procurement Scheme. La manière de procéder à la STC semble avoir été « on purpose », selon la commission, en vue d’éviter d’être pris pour délit de corruption. C’est ainsi que des sociétés écrans et l’usage de prête-noms ont été privilégiés.

Au Réduit Triangle, après les arrestations du duo Ramasamy/Appanah, l’Icac compte procéder à d’autres interpellations dans le sillage de cette enquête. Parmi, des directeurs de compagnies, ou encore d’autres individus soupçonnés par les hommes de Navin Beekarry, patron de la commission anticorruption d’avoir agi en tant que prête-noms.


State Trading Corporation : les proches de l’ex DG insistent avoir reçu des instructions

Àpartir de ce lundi matin, cet organisme va fonctionner sans un directeur général à plein temps. Vendredi 19 février 2021, le contrat de Jonathan Ramasamy, directeur général de la State Trading Corporation (STC), a été résilié avec effet immédiat. 

En ce qui concerne l’ex-directeur général,  un des  cadres indique que c’est quelqu’un de professionnel. « C’est un très bon technicien. Mais il faut savoir que plusieurs décisions ont été prises à la hâte », explique-t-il. Selon lui, les décision émanaient du National Communication Committee on COVID-19. « On a eu des instructions du gouvernement pour acheter un produit auprès d’une compagnie. On a fait que décaisser les fonds afin d’aider le ministère de la Santé. Et avant la fin de l’année financière, l’argent est rentré dans les caisses de la STC », dit-il.

Ce  ne sera pas un jour comme les autres ce lundi au siège général de la STC à Ébène. Selon nos recoupements, ça ne sera pas ‘Business as usual’. « Le personnel ne sait pas quoi faire. Ils ont le moral au plus bas. Le staff attend l’arrivée du directeur général par intérim afin de voir quoi faire pour le ‘day-to-day running’. C’est tout un plan qui est perturbé », dit un cadre de l’organisme. Il souligne que l’achat des produits pétroliers n’est pas du domaine du directeur par intérim.

Une réunion du conseil d’administration de la STC est prévue ce mercredi. C’est à l’issue de cette rencontre que le personnel saura comment faire fonctionner cet organisme sans un directeur général à plein temps.

La STC est responsable de l’importation des produits pétroliers et approvisionne le marché intérieur en farine de blé et en riz également. 

Achat des ventilators : Me Mooroongapillay attend les explications du Dr Jagutpal

Dans une vidéo postée sur Facebook,Me Rouben Mooroongapillay se demande comment un ‘ventilator’ peut avoir été facturé à Rs 1,8 M, alors que dans une réponse parlementaire, le Dr Kailesh Jagutpal, avait souligné qu’il avait coûté Rs 1 450 000. « Le ministère de la Santé a émis un communiqué sur Pack & Blister et annoncé que les ‘ventilators’ coûtaient Rs 1,8 M l’unité. Le ministre est, lui, venu dire qu’un ‘ventilator’ coûtait Rs 1 450 000 », dit-il. L’avocat attend des explications du ministre. Par ailleurs, Roshi Bhadain a aussi relevé des contradictions dans une vidéo sur Facebook ayant trait à ce dossier. Il évoquera la déclaration du ministre Jagutpal au parlement affirmant que ces équipements sont au normes  pour venir dire le contraire actuellement.

 

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