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Élections villageoises : ces candidats qui ne passent pas inaperçus

Élections villageoises Ootam Callichurn, Karl Lamarque, Krishnaduth Sharma (Ravi) Sowamber, Gérard Paya, Georges Ah Yan et Alain Aliphon.

Parmi les 5 347 candidats participant aux élections villageoises, beaucoup n’en sont pas à leur première tentative. Certains sont des figures connues : anciens députés, travailleurs sociaux, syndicalistes, etc. Et ils se sont taillé une réputation dans leur village. Portraits.

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Krishnaduth Sharma (Ravi) Sowamber, une figure connue de Grand-Baie, est de nouveau candidat pour les élections villageoises. Il envisage de mettre son expérience acquise de 2005 à 2010 au service de son village.

« Avec les membres de mon équipe, nous voulons l’avancement de Grand-Baie. Je connais tous les rouages du fonctionnement d’un conseil de village », dit-il. Il explique que le groupe a divers projets pour rehausser le niveau du village et son embellissement. Parmi, il y a des travaux pour lutter contre l’érosion des plages.

Membre fondateur des Bhojpuri Boys en 1995, il est aussi le vice-président de la Bhojpuri Speaking Union et président du Grand Bay Arya Samaj. En 2005, il s’est intéressé à la politique et a participé pour la première fois aux élections villageoises. Il a été conseiller du village de Grand-Baie jusqu’en 2008 et il a ensuite occupé le poste de président du conseil de district. Vu qu’il était conseiller au ministère des Arts et de la Culture, il n’a pas participé aux élections de 2012.

Karl Lamarque est connu au niveau des villages de La-Gaulette/Cotteau-Raffin. Il en est à sa cinquième participation à une élection villageoise. Et il explique que c’est sa ténacité et son grand désir de servir son village qui le motive à être une nouvelle fois candidat à 63 ans. Outre le travail social, il est aussi engagé dans le syndicalisme. Il est secrétaire de la Federation of Pleasure Craft Operation et président de l’Association des pêcheurs professionnels et des bateaux de plaisance de la région ouest.

Il considère les élections villageoises comme un événement dans lequel le gouvernement central ne devrait pas s’immiscer. « Nous souhaitons que ces élections ne soient politisées ni par les partis politiques du gouvernement, ni par ceux de l’opposition. C’est cela qui va permettre aux villages de sortir gagnants », dit-il. Selon lui, son groupe, composé de membres de divers bords politiques, est disposé à travailler avec n’importe quel gouvernement au pouvoir.

Georges Ah Yan, travailleur social populaire de Mahébourg, a participé à quatre élections générales et il en est aussi à sa quatrième participation à des élections villageoises. « Je suis né à Mahébourg. Si je n’œuvre pas et ne m’engage pas pour mon village, qui va le faire ? » fait-il observer pour expliquer sa participation. Il admet que ses défaites l’ont souvent découragé.

Comme pour les précédentes élections, villageoises ou générales, il envisage, avec son équipe, de mener la vie dure à ses adversaires. Il déplore la présence de certains politiciens sur le terrain qui, selon lui, financent certains des groupes participants.

Il affirme qu’il ne participe pas à ces élections la fleur au fusil. « En dépit de mes désavantages, je ne vais pas me défiler. Je vais mettre des macadams sur la route de nos adversaires. Peu importe les résultats, au moins nous avons fait l’effort d’y participer. »

Alain Aliphon, Parliamentary Private Secretary de 2010 à 2014, participe régulièrement aux élections villageoises depuis 1992, quand il a été président du conseil de village d’Albion. Ce sont les candidats de son groupe, élus en 2012, qui sont les conseillers sortants.

Très engagé dans le social, il explique que les villageoises n’ont rien à voir avec la politique : « La participation de notre groupe se fait sans l’apport du Mouvement socialiste mauricien (MSM), dont je suis membre. »

Les candidats de son groupe sont un regroupement de personnes avec diverses affinités politiques. Ce sont des résidents d’Albion âgés de 19 à 65 ans, qui souhaitent œuvrer pour leur région. Il reconnaît cependant que la collaboration du gouvernement central est nécessaire pour la réalisation des projets.

Selon Alain Aliphon, malgré l’aide dont le village a bénéficié pour divers projets de développement, il y a encore des choses à améliorer. Parmi, il y a la promotion de la pratique du sport, le nettoyage du village, afin de le rendre plus accueillant, et un développement harmonieux.

Ootam Callichurn, le grand-frère du ministre Soodesh Callichurn, affirme s’être lancé dans le travail social bien avant celui-ci. Candidat pour les villageoises du 22 novembre, il est motivé par l’avancement de son village de Trou-aux-Biches.

« Nous allons beaucoup œuvrer, afin que les jeunes ne sombrent pas dans le fléau de la drogue. Pour cela, nous allons organiser de nombreuses campagnes de sensibilisation. » Il en est à sa deuxième participation à une élection villageoise. Il a été vice-président du conseil de district de 2012 à 2016 et c’est l’intérêt du village qui le motive.

Les candidats de son groupe sont issus de divers partis politiques et certains sont même apolitiques. Il affirme également qu’il ne bénéficie pas du soutien du MSM, mais uniquement de l’encouragement de son frère. « Les élections villageoises n’ont rien à voir avec la politique », ajoute-t-il.

Ootam Callichurn reconnaît, cependant, que la proximité avec le gouvernement en place est un plus pour faire avancer les projets. Selon lui, le présent gouvernement est à l’écoute de tout le monde.

Gérard Paya, ancien député du MSM, affirme qu’il ne pratique plus de politique active et qu’il est résolument engagé dans le travail social dans le village balnéaire de Flic-en-Flac. Que ce soit dans les sphères de l’église dans sa région ou parmi les forces vives, il affirme qu’il est actif à divers niveaux. Et c’est pour essayer de résoudre les problèmes des habitants, comme celui de l’eau.

Il dit participer à ces élections dans un but bien précis : « être dans l’exécutif, afin de pouvoir faciliter les démarches, faire avancer les dossiers et essayer de régler les problèmes. »

Il affirme également qu’il connaît bien les rouages du fonctionnement d’un conseil de village et de district, un atout important que certains ne maitriseraient pas. Ajouté à cela, c’est son franc-parler qui a incité les habitants à l’encourager à participer aux élections.

« On sait que j’ai la parole facile et que j’aime faire du travail social. Si nous remportons les élections, nous allons mettre de l’ordre dans la manière de faire de certains constructeurs qui laissent leurs débris derrière eux. »

 

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