Live News

Tiktokeuse menacée de mort par son ex violent - Davina brise le silence : «Mo prefer mor debou ki viv a zenou»

La tiktokeuse a eu à faire face à la colère de son ex-compagnon, qui lui a menacé de mort.

Derrière le vernis des réseaux sociaux, un enfer bien réel. Battue, séquestrée, menacée de mort par un ex-compagnon multirécidiviste toujours en liberté, la tiktokeuse Davina décide de tout raconter. Elle brise le silence pour protéger ses enfants et interpeller la justice : « Mo prefer mor debout ki viv a zenou. » 

Publicité

Derrière ses vidéos TikTok, ses tenues stylées et ses sourires soignés, Davina dissimule de profondes blessures. Chaque jour, cette auto-entrepreneure et créatrice de contenu de 30 ans vit dans l’angoisse de croiser son ex-compagnon, Yousouf, 35 ans. Un homme qu’elle décrit comme « imprévisible, violent et prêt à tout pour lui nuire ». Elle a décidé de briser le silence. « Mo prefer mor debout ki viv a zenou », lâche-t-elle. Le lundi 30 juin 2025, la peur a refait surface de la pire des manières. Elle a déposé une plainte au poste de police de Rose-Hill. Selon sa version de faits, il était 15 h 45 quand elle s’est retrouvée face à son bourreau sur son lieu de travail à Hugnin Road, Rose-Hill. L’homme a débarqué sans prévenir. 

Loin de se calmer, il est arrivé dans un seul but : l’intimider. Il exigeait qu’elle retire toutes les plaintes qu’elle avait déposées contre lui pour violences domestiques, enlèvement, agression et menaces. Elle a refusé. 

Il a explosé. Devant témoin, il a lancé cette menace glaçante : « Si to pa tir sa bann ‘case’ la, mo pou touy twa, mo pou fini to lavi. » Sans la présence de ses collègues, l’altercation aurait sans doute viré au drame. 

Dans cette bataille acharnée, Davina n’est pas seule. Son frère, Jacque,s 35 ans, reste l’un de ses soutiens les plus solides. Témoin de la menace proférée lundi, il a corroboré ses déclarations auprès des enquêteurs. Néanmoins, malgré ce précieux soutien, la peur demeure omniprésente. 

Installée à à Dagotière, Davina vit désormais dans une insécurité permanente. Chaque soir, elle craint pour sa vie et celle de ses enfants, fruits d’une union qui avait pourtant commencé sous de bons auspices avant de basculer dans la violence. « Mo pa kapav dormi trankil… Mo pa kone ki ler li pou vini, ki li pou fer… Mo pe get mo zanfan. Mo zis anvi protez zot », confie-t-elle d’une voix tremblante.

Plus alarmant encore : selon Davina, son ex-compagnon serait actuellement sous une dizaine de cautions couvrant diverses accusations : violences domestiques, enlèvements, agressions, « damaging property »… Même la mère de la jeune femme, qui est retraitée, a déposé plusieurs plaintes contre son ex-gendre pour insultes, menaces et dégradations. Malgré ce lourd passif, Yousouf reste libre. Libre de récidiver, libre de terroriser… 

Une vie de terreur sous un même toit

Le cauchemar de Davina ne date pas d’hier. « Pandan nou linion, mo ti enn fam batu. Mem zour mo lakousman, mo finn pran kou », raconte-t-elle, les larmes aux yeux. Malgré une ordonnance de protection ce jour-là, elle affirme avoir été rouée de coups.  Les cicatrices sur ses bras et son menton témoignent encore de ce calvaire. « Enn zour, li finn mem ranvers mwa ek so loto. Enn lot fwa, li sey pous mwa depi trwaziem letaz apartman… Si lapolis ek ponpie pa ti vini, mo pas ti pou la zordi. »

Davina se remémore aussi cette nuit d’horreur où son ex l’a enlevée, malgré leur séparation : « Li ti kidnap mwa, anferm mwa kot li pandan 5 zour. Li finn bat mwa, li finn abiz de mwa… Apre sa lapolis ti aret li ek li sorti ankor avek enn kosion. »  Elle raconte tout cela sans détour, déterminée à briser le silence : « Kitfwa kan mo fini mor ki lotorite pou konpran ki mo lavi ti vreman an danze. »

Derrière le glamour, la peur

Sur TikTok, Davina garde le sourire, mais ses nuits sont hantées par la terreur. « Mo pa kapav dormi trankil. Mo get mo zanfan. Mo per pou mo lavi. Li ena enn karakter violan. Li pa ti ezite kas mo latet avek tou seki li ti trouve. » Ses quatre enfants sont devenus sa seule force pour continuer à tenir debout.

Au-delà de ses blessures physiques, Davina porte aussi des cicatrices psychologiques profondes. Elle se souvient de ce moment où, pour la briser, Yousouf a diffusé ses photos intimes sur les réseaux sociaux. « Li ti fer santaz avek mwa : retournn avek li ou bien li pou les foto la sirkile. Mo finn swazir viv lib, mem si mo bizin sibir. Mo pa pou revinn enn fam bati, enn fam anferme », confie-t-elle.

Son frère, Jacque, reste son pilier. Mais jusqu’à quand ce soutien suffira-t-il face à un homme que Davina décrit comme prêt à tout pour l’atteindre ? Son seul espoir est que son histoire serve d’exemple : « Mo anvi ki bann madam ki dan mem sitiasion trouv kouraz pou koze. Nou merit proteksion, pa selman papie Protection Order ki personn pa respekte. » Pour la énième fois, l’affaire est entre les mains de la police. Mais pour Davina, chaque heure qui passe est une bataille contre la peur et l’incertitude. Aujourd’hui, elle supplie que la loi change : « Mo panse lalwa tro dous pou violans domestik. Li touzour sorti lor kosion. Li residive ankor e ankor. Mo demann minister konserne, lapolis ek lazistis azir avan ki li tro tar. » À l’État, à la justice, à la société tout entière : combien de Davina faudra-t-il pour que le drame ne finisse pas en une nouvelle page sombre de faits divers ?

 

Notre service WhatsApp. Vous êtes témoins d`un événement d`actualité ou d`une scène insolite? Envoyez-nous vos photos ou vidéos sur le 5 259 82 00 !