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Déploiement de la SMF et de la CERT - prison de Melrose : entre intervention musclée et accusations de brutalités 

Sur ce cliché envoyé par un proche, on voit un prisonnier avec une blessure à la gorge ayant nécessité des points de suture.

Le jeudi 17 juillet 2025, une opération d’envergure a été menée à l’Eastern High Security Prison de Melrose pour rétablir l’ordre après une série d’incidents. Si le Commissaire des prisons, Dev Jokhoo, assure qu’aucune violence n’a été exercée par les forces de l’ordre, des proches de détenus dénoncent, eux, une répression brutale, avec plusieurs blessés à déplorer. Entre maintien de la discipline et accusations de violences, le climat carcéral reste plus que jamais tendu.

Mutinerie maîtrisée ou répression déguisée ? Le jeudi 17 juillet 2025, une opération d’envergure s’est déroulée à l’Eastern High Security Prison de Melrose. En réponse à des troubles internes, la Special Mobile Force (SMF) et la Correctional Emergency Response Team (CERT) ont été mobilisées pour ramener le calme. 

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D’un côté, le Commissaire des prisons, Dev Jokhoo, affirme : « Pann bat personn. Panne ena okenn Casualty. » Il précise qu’un détenu s’est infligé des blessures à l’aide d’un rasoir et a reçu des soins sur place. De l’autre, des proches de détenus crient, photos à l’appui, à une répression brutale ayant fait plusieurs blessés. Qu’en est-il vraiment ? 

L’objectif affiché de cette intervention était clair : faire respecter la discipline et contrer toute tentative de rébellion face aux surveillants. Sous la direction de Dev Jokhoo, des mesures fortes ont été adoptées pour contenir les détenus refusant de se conformer aux règles carcérales. 

Depuis l’annonce que la prison de Petit-Verger accueillera bientôt une unité de désintoxication réservée aux détenus en fin de peine, plusieurs prisonniers ont été transférés à Melrose. Cet exercice a provoqué une augmentation notable de la population carcérale au sein de cet établissement de haute sécurité, exacerbant les tensions entre prisonniers et surveillants. 

Jeudi matin, un incident a éclaté dans l’un des blocs, où environ une centaine de détenus auraient tenté de protester violemment contre l’administration pénitentiaire. Afin d’éviter une escalade, la direction aurait immédiatement fait appel aux Casernes centrales. Une vingtaine de soldats de la SMF ont été dépêchés pour épauler la CERT et les gardes-chiourmes sur place. 
Profitant de cette présence renforcée, les autorités ont mené une fouille approfondie dans plusieurs blocs de la prison. Cette perquisition a permis de saisir des armes artisanales, des téléphones portables ainsi que des chargeurs, objets strictement interdits dans l’enceinte pénitentiaire.

En revanche, les proches des détenus dénoncent une tout autre réalité. Ils affirment que plusieurs prisonniers ont été violemment battus, certains auraient même été dénudés avant d’être frappés. Les témoignages sont étayés par des photos envoyées à la rédaction du Défi Plus. 

 « Tou prizonie Melrose inn gagn bate, sof bann vye. Inn met bann deteni touni inn bat zot. SMF e GIPM inn vinn dan prizon. Dan tou lakour zonn fer sa », déclare une proche, faisant état de nombreux blessés. 
Jeudi, en raison de l’opération d’envergure, les visites habituelles ont été annulées sans préavis, plongeant les familles dans l’angoisse. « Zordi (jeudi ; NdlR) pann pran vizit. Inn dir nou ena enn insidan ki deteni pe lager. Inn retournn tou fami lakaz. Inn dir pa pou ena vizit » confie une autre femme. 

Comptant plusieurs proches incarcérés dans cette prison, elle dit avoir appris que nombre de détenus auraient été agressés et malmenés par les surveillants et les policiers. D’autres familles se sont rendues à la prison vendredi pour obtenir des nouvelles, certaines affirmant que leurs proches avaient été sévèrement battus. « Mo garson inn konfirm mwa ki linn gagn bate. Linn dir mwa ki so lipie ek so lame inn kase. Zot pann fer demars pou amenn li lopital », s’insurge la mère d’un détenu. 

Dans ce climat tendu, une exception a toutefois été faite durant les heures de « lock-up » (les détenus sont enfermés dans leurs cellules et n’ont pas le droit de sortir, ni de recevoir de visite ; NdlR). Un prisonnier a été autorisé à quitter temporairement le pénitencier, escorté par des surveillants, pour aller voir une dernière fois sa mère décédée. « Monn fer enn eksepsion. Monn fer aranzman pou ki kikenn eskort li ek fer li get figir so mama enn dernie fwa akoz mizilman fer lanterman aswar. Lor enn baz imaniter ki monn ordonn sa », explique Dev Jokhoo.
 

 

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