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COVID-19 : situation sous contrôle malgré la présence du variant Omicron

Dr Sivalingum Ramen et Dr Soobaraj Nayroo Sok Appadu.

Contrairement aux prévisions, le variant Omicron n’a pas provoqué de résurgence de nouveaux cas de Covid-19 en ce mois de janvier. Même si la situation semble être « sous contrôle », la vigilance doit rester de mise, selon nos intervenants. 

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En décembre, nombreux sont les observateurs qui pensaient que le pays allait enregistrer une résurgence de nouveaux cas de Covid-19. Cela, en raison des rassemblements en marge des fêtes de fin d’année. Ils se sont appuyés sur « l’explosion » de nouvelles contaminations qui a suivi les jours fériés consécutifs au début du mois de novembre dernier et les pique-niques et rencontres sociales que cela a favorisés. 

Contre toute attente, la situation demeure « sous contrôle », selon le Dr Soobaraj Nayroo Sok Appadu, National Covid-19 Coordinator. Cela, en dépit du fait que le variant Omicron circule dans la communauté et qu’il est cinq fois plus contagieux que le variant Delta, qui est lui-même neuf plus transmissible que la souche de Covid-19 qui a circulé à Maurice, soit le B.1.318.

Ainsi, la vague de nouveaux cas prévue pour la mi-janvier ne s’est pas produite. Plusieurs raisons peuvent expliquer cela, estime notre interlocuteur : le respect des mesures barrières et la vaccination. Pour le Dr Sok Appadu, ces mesures ont permis de retarder l’échéance d’une grande augmentation d’infections par le variant Omicron, qui continue à circuler au sein de la population. « Nous avons aussi noté qu’en dépit de la fête Cavadee - qui s’est déroulée dans le respect des normes sanitaires -, nous avons pu contenir la propagation également », dit-il. 

Le Dr Sivalingum Ramen, ancien directeur général des services de santé, n’est cependant pas de cet avis et se montre plus prudent. « Il faut attendre encore un peu. Nous étions en dessous de la barre de 100 nouveaux cas par jour et le nombre est passé à 148 en 24 heures le 24 janvier. Il faut aussi prendre en considération le nombre de tests qui sont effectués », indique-t-il. Le Dr Ramen ajoute également que les symptômes du variant Omicron peuvent être légers, ce qui fait que certains peuvent ne pas y prêter attention et ainsi propager la maladie à leur insu.

S’il reconnaît que les mesures barrières ont aussi contribué à prévenir une propagation des cas, il note cependant que certains ne portent pas leur masque sanitaire convenablement et négligent le fait que le variant Omicron soit plus contagieux. L’ancien directeur des services de santé est aussi d’avis qu’il faut faire davantage de tests de dépistage de la Covid-19 pour avoir une meilleure image de la situation. Plus de séquençage devrait également être effectué pour évaluer à quel point le variant Omicron domine le variant Delta, ajoute-t-il.

Selon les derniers chiffres communiqués par le ministère de la Santé, il y avait 10 cas du variant Omicron et six du variant Delta lors du dernier exercice de séquençage.

Le Dr Sok Appadu souligne qu’en dépit de la situation « favorable » dans laquelle se trouve Maurice actuellement, il est encore trop tôt pour enlever les mesures en vigueur. Pour lui, si Maurice emboîte le pas aux pays qui ont assoupli les mesures sanitaires, l’île risque de connaître une grosse propagation du virus. C’est grâce aux mesures sanitaires que la situation est restée sous contrôle, souligne-t-il.  

Il affirme également que les études ont démontré que la vaccination contre la Covid-19 et la booster dose ont aussi contribué à retarder la propagation du virus. Selon le Dr Sok Appadu, si le pays enregistre une grande augmentation de nouveaux cas, il va falloir durcir les restrictions. Mais pour l’instant, ce n’est pas d’actualité.

Selon les derniers chiffres disponibles, 969 779 personnes ont fait la première dose de vaccin, 929 049 la deuxième, et 317 293 la piqûre de rappel. 

Rentrée des classes : quels risques ? 

Avec la rentrée des classes prévue pour le 2 février prochain, le Dr Ramen dit s’attendre à une augmentation de nouveaux cas. « Les enfants sont ce qu’ils sont. On ne peut les forcer à porter un masque sanitaire et à respecter la distanciation physique quand ils sont en train de jouer. Ce sera difficile de les surveiller », lance-t-il. Selon lui, le risque de contamination peut survenir dans les transports scolaires également.

Le Dr Sok Appadu fait comprendre que la reprise des classes est inévitable, car les enfants ont été pénalisés en restant à la maison. Selon lui, les classes doivent se faire en présentiel à l’école avec l’interaction des enseignants et les cours en ligne ne suffisent pas. « Pour l’instant, la situation est sous contrôle, mais le risque d’avoir de nouveaux foyers de contamination n’est pas à écarter », avise-t-il. 

Notre interlocuteur est cependant convaincu que les enfants ont appris à vivre avec la Covid-19 et savent quelles sont les précautions à prendre en dépit des contraintes. Pour lui, ces mesures de restrictions marchent bien et la population est suffisamment intelligente et éduquée pour savoir l’importance de les mettre en pratique.

Traitements adéquats

Les traitements ont contribué à diminuer le nombre d’admissions dans les hôpitaux et le taux de mortalité, fait ressortir le Dr Soobaraj Sok Appadu. Parmi les médicaments qui ont été introduits, il y a le Molnupiravir et le Remdesivir comme antiviraux et le Tocilizumab et le Ronapreve comme anticorps monoclonaux.

 

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