Le nombre de cas confirmés de COVID-19 augmente chaque jour à Maurice. L’atmosphère est lourde dans les hôpitaux et les cliniques. Tout cela ne fait que renforcer l’angoisse du personnel qui craint d’être contaminé.
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«Nous n’avons pas le choix. Ce sont les risques du métier. » Ces paroles, prononcées par un infirmier de l’hôpital Dr A. G. Jeetoo, traduisent parfaitement ce que ressentent nombre d’employés du personnel médical qui sont de service jour et nuit pour soigner les patients. « Nous travaillons dans l’angoisse. Nous sommes tous les jours en contact avec des patients qui présentent des symptômes similaires à ceux du virus. Il y a aussi des cas de dengue. Nous prenons toutes les précautions pour éviter les risques de contamination. Nous devons être doublement vigilants », explique-t-il.
Il ajoute que ses horaires et ceux de ses collègues ont été décalés d’une heure supplémentaire. « Afin d’éviter toute contagion, nous avons mis en place le Barrier Nursing (ensemble de techniques strictes de contrôle des infections utilisées en soins infirmiers ; NdlR). »
À l’hôpital Jawaharlal Nehru, à Rose-Belle, Marjorie (prénom modifié), qui est Health Care Assistant, n’est pas rassurée. « Nou lavi an danze. C’est difficile de travailler ainsi. Je lance un appel aux Mauriciens : restez chez vous. Ne faites pas preuve de négligence et pensez à nous. À n’importe quel moment nous pouvons être contaminés et infecter les autres », prévient-elle.
Le personnel des cliniques privées travaille lui aussi avec la peur au ventre, même si tout le monde essaie de gérer. Annabelle (prénom modifié) est secrétaire aux urgences dans une clinique des Plaines-Wilhems. « Nous sommes les plus à risque, mais c’est notre métier et nous devons l’accepter. Nos horaires sont inchangés, mais en cas d’urgence, il faut venir à la clinique. »
Un médecin au Wellkin Hospital de Moka lance un appel : « Si vous pensez avoir le COVID-19, n’allez pas à la clinique. Rendez-vous plutôt dans les centres prévus pour cela car de toute façon vous serez immédiatement transféré à un hôpital public. » Il souligne l’importance de suivre les consignes. « Nous sommes là pour servir le public, mais les patients ont un rôle à jouer. Nous ne voulons pas transmettre ce virus à notre famille ou à un patient. »
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