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À Cité La Caverne, Vacoas: un travailleur social dénonce les ravages de la drogue synthétique

En deux mois, deux jeunes sont morts à Cité La Caverne à cause d’un problème apparemment lié à la drogue synthétique. Pour Amédée Blin, la situation est très grave et des dealers sans scrupules exploitent les jeunes. «On était tranquille ici. Depuis six ou sept mois, les choses ont basculé, confie le travailleur social, Amédée Blin. De nombreux jeunes de la région sont soit dealers de drogues synthétiques soit consommateurs. Le 3 janvier dernier, un jeune de 23 ans est mort après avoir consommé cette drogue. Le 26 mars, un autre est décédé après être tombé dans le coma durant cinq jours pour les mêmes raisons. » Amédée Blin, 60 ans, a grandi à La Caverne et œuvre dans le social depuis 36 ans. Ce qui se passe dans son quartier le peine. « Des garçons de 14-15 ans agissent comme distributeurs de drogue synthétique pour les dealers. C’est triste de voir des adolescents tomber dans ce piège, d’être attirés par l’argent facile. Pire, ils en meurent jeunes quand ils en consomment », déplore-t-il. Le travailleur social lance un appel aux parents pour stopper cette dérive de leurs enfants. « Il est inadmissible de voir un ado de 14-15 ans dans la rue à 23 heures ou minuit ou même après. Que font donc les parents ? Que font leurs grands frères ou leurs grandes soeurs ? Il n’y a personne pour les interroger, les raisonner ? » Vu qu’il dénonce les agissements de ces jeunes, notre interlocuteur dit avoir reçu des menaces. « Mais, je ne me laisserai pas intimider. Le 28 février dernier, j’ai participé à une marche organisée par Valeur Nou La Vie, mouvement fondé par Alain La Violette. Le sergent Dilmahommed, un habitant de l’endroit, s’est rallié à notre cause. Nous avons organisé une causerie en présence de hauts cadres de la police, de la brigade antidrogue et d’Imraan Dhunnoo du Centre Idrice-Goomany,dont le long combat contre la drogue est bien connu. Ce dernier a pris la parole, ainsi que le père Pierre Piat, curé de Notre-Dame-de-La-Visitation. » La police rappelle qu’une hotline, le 148, est à la disposition du public pour dénoncer, en toute discrétion, tout mouvement ou individu suspect. « Les gens peuvent nous appeler sans crainte de représailles, car leur confidentialité sera respectée », a indiqué un policier. Amédée Blin invite les jeunes à ne pas gâcher leur vie à cause de quelques roupies ou d’une sensation éphémère. « Surtout que cette sensation peut être mortelle ou causer des dégâts irréversibles. Résistez à la tentation et ne tombez pas dans le commerce de la drogue. N’en soyez pas dépendants, vous mourrez jeune. Aux parents, je dis : ne laissez pas vos enfants traîner dans la rue à des heures tardives. »
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