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Plus de 1 000 nouveaux cas de chikungunya ont été recensés en un mois à La Réunion. Face à cette propagation rapide, l’Agence régionale de santé (ARS) multiplie les opérations de démoustication pour freiner l’épidémie, qui touche déjà 19 des 24 communes de l’île.
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À Maurice, bien qu’aucun cas local n’ait été rapporté, les autorités maintiennent une vigilance renforcée, notamment au port et à l’aéroport. Selon le Dr Vasantroa Gujadhur, le moustique vecteur de la maladie est bien présent sur l’île, et il est crucial de prendre toutes les précautions nécessaires.
Le chikungunya est une maladie virale transmise à l’humain par la piqûre des moustiques Aedes albopictus et Aedes aegypti, aussi connus sous le nom de moustiques tigres. Bien que rarement mortelle, cette maladie peut entraîner des douleurs significatives et une incapacité prolongée, affectant la qualité de vie des personnes touchées. Les traitements existants sont uniquement symptomatiques. Lorsqu’un moustique non infecté pique une personne porteuse du virus, celui-ci se réplique dans l’organisme du moustique et peut être transmis à un nouvel hôte humain lors d’une piqûre ultérieure.
La situation à La Réunion est alarmante. L’épidémie, qui prend de l’ampleur depuis août 2024, ne cesse de s’étendre dans les différentes communes de l’île Sœur. Bien qu’aucun cas n’ait été enregistré à Maurice pour l’heure, la vigilance reste de mise. Le Dr Vasantroa Gujadhur, ancien directeur des services de santé publique, estime que cette épidémie pourrait avoir des conséquences néfastes si les précautions nécessaires ne sont pas respectées.« L’épidémie de chikungunya qui sévit actuellement à La Réunion est une véritable situation d’urgence. Le moustique vecteur de la maladie est présent sur notre territoire.
ême si, jusqu’à présent, nous n’avons pas de cas, il faut faire preuve de prudence. Les autorités doivent surveiller les pays à risque. La maladie ne concerne pas seulement La Réunion, mais aussi l’Inde et d’autres pays asiatiques », explique-t-il.
Depuis l’annonce des autorités réunionnaises, toute la région des Mascareignes est en alerte. Selon le Dr Fazil Khodabocus, médecin au ministère de la Santé, les autorités sanitaires mauriciennes ont déjà mis en place un protocole rigoureux pour les passagers en provenance des zones à risque.
« Il y a un protocole bien établi pour ces passagers. Nous surveillons leurs mouvements, par exemple savoir dans quels hôtels ils logent, s’ils présentent des symptômes ou de la fièvre. Nos officiers effectuent un travail de terrain minutieux », souligne le Dr Khodabocus.
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