Chandradeo Oomah : «Depi zanvie Josian inn donn mwa valiz pou garde»

Chandradeo (Nitish) Oomah est revenu sur le déroulement des événements concernant les circonstances dans lesquelles l’une des valises, que son patron Josian Deelawon attribue à Pravind Jugnauth, s’est retrouvée chez lui à Terre-Rouge. Employé de Josian Deelawon, un homme d’affaires évoluant dans les secteurs du tourisme, de l’hôtellerie et du voyage, il a précisé à la FCC qu’il ignorait le contenu des valises et du sac à main que son patron lui avait confiés. Il a expliqué qu’il avait reçu l’instruction d’acheminer l’une des valises depuis janvier 2025. Il ne pouvait en aucun cas soupçonner que la valise contenait Rs 5,5 millions ainsi que des documents appartenant au couple Jugnauth, a-t-il précisé lors de son audition à la FCC, en présence de son avocat, Me Neil Pillay.

Nitish, chauffeur au sein de l’agence My Holidays, confie avoir rendu service à son patron en gardant l’une des valises à sa demande. Début 2025, environ deux mois après que Devianee Ramchurn aurait acheminé les valises et sacs au bureau de My Holidays, à Pointe-aux-Canonniers, Josian Deelawon aurait voulu départager le gros magot. Il souhaitait mettre en lieu sûr l’argent qu’il attribue au couple Pravind et Kobita Jugnauth, ses anciens amis proches.

« Depi zanvie Josian inn donn mwa valiz pou garde », a relaté Nitish Oomah, à la FCC. Il a alors placé l’une des valises en lieu sûr dans sa chambre, au premier étage de sa maison. Face aux limiers de la MCIT après son arrestation, le vendredi 14 février, il est tombé des nues en découvrant le contenu de la valise. « Mo patron kinn donn mwa sa pou garde, monn fer li konfians. »

Nitish Oomah a expliqué n’avoir même pas réfléchi au contenu, car il avait une confiance inébranlable en son patron. Il a soutenu avoir placé la valise en question à côté de ses valises personnelles. « Mo finn garde valiz-la ansam ek mo ban valiz lakaz. » Fermée sous clé et cadenassée, la valise n’a, selon Nitish Oomah, jamais été ouverte. À l’arrivée des policiers à son domicile samedi, il leur a montré la valise mais a déclaré ne pas pouvoir l’ouvrir, car il ne détenait pas les clés.