Une famille d’un faubourg de la capitale vit un calvaire. Razia, 56 ans, dit subir la violence de son fils âgé de 28 ans, pris dans l’engrenage de la drogue. Celui-ci l’a forcée à lui remettre sa première allocation de pension de veuve. Son époux est décédé le 28 décembre 2020, à la suite de complications de santé.
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La quinquagénaire, a porté plainte contre son fils Zahir (prénom modifié) au poste de police de Pailles. Le jeune homme a été arrêté par les policiers du poste de Pope Hennessy. Il répond d’une accusation provisoire de « demanding money by threat ».
Cette situation est venue s’ajouter aux tourments de quatre enfants, qui ont perdu leur père, il y a un peu plus d’un mois. « C’est un bon garçon, mais la drogue lui fait perdre la tête », lâche Shirine (prénom modifié), la sœur aînée de Zahir. Elle raconte que depuis deux ans, Zahir est devenu dépendant à la drogue synthétique. En 2019, après l’avoir découvert, leur père est tombé malade. « Li pann kapav get mo frer koumsa », explique la jeune femme.
« MO papa inn malad ziska linn desede»
Il y a quelques mois, alors qu’il était sous l’influence de produits illicites, il avait pris les clés d’un 4x4 appartenant à son père et avait été impliqué dans un accident. Le véhicule a été sérieusement endommagé. « Depi sa mo papa inn gagn sok e linn malad, ziska linn desede. Nou bien pass mizer. Akoz sintetik monn perdi mo papa zordi », dit Shirine.
Dans le passé, Zahir a déjà été violent envers ses proches. Mais ils s’étaient abstenus de porter l’affaire à la police. Depuis le début de cette année, son comportement est devenu insupportable. « Toulezour, li dir donn Rs 500 ou Rs 600. Kan pa done li zoure », raconte sa sœur.
Selon Shirine, Zahir s’est montrer plus violent que d’habitude en début de semaine. « Kouma mo mama inn al pran pansion, li vinn violan », soutient-elle.
« Li menase. Li dir donn kass la e linn koumans kraz masinn a lave », ajoute Razia.
Désormais, la famille préfère que Zahir soit derrière les barreaux, afin qu’il puisse surmonter sa dépendance. Shirine lance un appel : « Nou bizin enn ed pou tir li dan ladrog e reabilit li dan lasosiete. Nou anvi li viv enn lavi normal. »
Au domicile familial, Zahir est le seul homme. Shirine avance que celui-ci a fait part de son intention de sortir du cercle vicieux de la drogue à plusieurs reprises. « Parmi bann ser mo pli pros ek mo frer. Li dir li rod sorti me kouma li gagn kass dan lame fini ! », dit-elle
Famille brisée
Shirine et sa mère sont tristes que Zahir doive demeurer en détention. Mais conscientes de son état, elles estiment que c’est mieux pour lui. Elles souhaiteraient qu’il intègre un centre de désintoxication après sa libération. « Akoz bann trafikan ladrog ki pe fer kass, zordi nou fami inn eklate », déplore la jeune femme.
Cette épreuve a rendu, Razia, la mère du jeune homme, malade. À tel point qu’elle a dû être hospitalisée pendant quelques jours. La quinquagénaire a regagné son domicile mercredi.
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