Le porte-parole du Regroupma Travayer Sosyal engage des actions légales à l’échelle internationale contre la collecte des données biométriques pour la carte d’identité nationale. Le Dr Rajah Madhewoo animait une conférence de presse vendredi, à Port-Louis. Il a aussi commenté le projet Metro Express.
Publicité
Un jugement de la Cour suprême indienne vient ajouter de l’eau au moulin de Rajah Madhewoo. Jeudi, neuf juges de la justice indienne ont statué que les données biométriques d’une personne relèvent du domaine privé.
Les juges ont estimé que le fait d’obliger une personne à soumettre ses données biométriques constitue une entrave à sa liberté, selon l’article 21 de la Constitution indienne. « Comment se fait-il que le gouvernement nous oblige à soumettre nos empreintes même si elles sont détruites quelques secondes après ? » s’interroge Rajah Madhewoo.
Il compte porter l’affaire devant le Comité des droits de l’homme à Genève. Son avocat, Pete Wetherby, prépare, en ce moment, le dossier.
Le principal contestataire de la nouvelle carte d’identité souligne que le gouvernement mauricien porte atteinte à la liberté de ses citoyens. Il n’est pas d’accord avec le fait que le gouvernement interdise à ceux qui n’ont pas la nouvelle carte de voyager ou de toucher leurs pensions.
Autre sujet abordé : Metro Express. Rajah Madhewoo a établi un parallèle entre le métro de Mumbai et le projet mauricien. Le Metro Express est, selon lui, voué à l’échec.
Il affirme que le métro de la métropole indienne parcourt 11 stations en 20 minutes. Celui de Maurice comptera 23 stations entre Curepipe et Port-Louis. « Il est clair qu’il n’y aura pas de différence entre le temps que prendra l’autobus et le Metro Express, soit 45 minutes au minimum. »
Le porte-parole du Regroupma Travayer Sosyal ajoute que le métro de Mumbai transporte 335 000 passagers par jour. Il reste sceptique quant au nombre que transportera le métro mauricien. Le projet ne sera pas viable, selon lui.
Rajah Madhewoo ajoute que le métro de Mumbai a coûté Rs 23 milliards (roupies mauriciennes) pour 11 stations. Pour lui, les 23 stations de Maurice coûteront au moins Rs 45 milliards, sans compter les cost overruns car en Inde le projet a coûté 84 % plus cher. « Financièrement, le projet ne tiendra pas », soutient le le contestataire.
Notre service WhatsApp. Vous êtes témoins d`un événement d`actualité ou d`une scène insolite? Envoyez-nous vos photos ou vidéos sur le 5 259 82 00 !