Disparu en mer depuis le 6 juillet au large du Morne, Tareq Narod reste introuvable malgré d’intenses recherches. Dix jours plus tard, la National Coast Guard annonce une réduction de son dispositif. L’enquête de la police de La Gaulette se poursuit. Les proches, déchirés entre l’espoir de le revoir et la peur de ne jamais le retrouver, sont dévastés.
Dix jours se sont écoulés depuis la disparition en mer de Tareq Narod, 28 ans, au large du Morne. Passionné de kitesurf depuis son plus jeune âge, le jeune homme n’a laissé aucune trace depuis l’après-midi du 6 juillet. Malgré des recherches intensives, l’espoir s’amenuise. Le lundi 14 juillet, la National Coast Guard (NCG) a annoncé qu’elle réduisait son dispositif de recherches (« scale down »), le manque d’éléments nouveaux et les conditions météorologiques défavorables rendant l’opération particulièrement difficile.
« Ordinerman, NCG so loperasion resers pran 3 zour. La nounn fer resers plis ki 4 zour. Nounn kontinie met bato me ziska ler pena nanie. Tro bokou zour inn pase. Letan tro move osi. Nounn bizin ‘scale down’ bann resers », explique l’assistant surintendant de police (ASP) Parmanund dans une déclaration accordée au Défi Quotidien lundi.
D’importants moyens et ressources ont été déployés par la NCG dans les jours qui ont suivi la disparition de Tareq Narod : avions, hélicoptères, bateaux, plongeurs, mais aussi des radars pour scruter toute la zone, du Nord-Ouest au Sud de l’île. « Nounn rod partou, me nou pann gagn nanie », indique le haut gradé de la NCG.
Une mobilisation collective exemplaire
Il souligne qu’en sus des opérations en haute mer et sur les zones côtières, des policiers ont récemment mené des recherches à terre : « Dernieman nounn rod lor lakot ek laplaz o ka ou move tan inn amenn le ‘kitesurfer’ isi. Me nou pann trouv li. »
Dès l’annonce de la disparition, une vague de solidarité a émergé. Proches, amis, bénévoles et passionnés de kitesurf ont uni leurs forces. Plusieurs bateaux privés, drones et équipes à pied ont été mobilisés. Les falaises ont été fouillées, les côtes scrutées avec l’espoir de retrouver une trace de Tareq Narod.
La NCG a collaboré étroitement avec les volontaires, notamment les membres de la famille Narod. « Zot inn pran bokou inisiativ ek zot inn fer boukou resers zot ousi. Malgre sa, ziska ler pann gagn nanie. Li sagrinan », confie l’assistant surintendant de police (ASP) Parmanund.
Attente insoutenable
Il précise que même après le ralentissement officiel des recherches de la NCG, les policiers sont restés à l’écoute de la famille du disparu pour intervenir selon leurs indications. « So fami inn donn nou bann pwin resers adisionel. Nounn mobiliz elikopter tou, me pann gagn nanie », regrette le haut gradé. L’enquête menée par la police de La Gaulette, elle, suit son cours pour faire la lumière sur cette affaire de disparition en mer.
C’est le père du jeune homme, Nawaz Narod, également adepte de kitesurf, qui a le premier constaté son absence le 6 juillet. Il s’était rendu à la plage du Morne pour rencontrer son fils aîné. En arrivant, il a découvert sa voiture garée, mais aucune trace de Tareq ni de son équipement de kitesurf.
En interrogeant les personnes présentes, il a appris que son fils était parti en mer. Malgré des conditions venteuses, Nawaz Narod a tenté de le rejoindre en planche à voile. Mais face à la puissance des vents, il a décidé de retourner à terre pour attendre le retour de son fils. En vain. Inquiet, il a rapidement alerté la NCG. Dès le lendemain, l’annonce de la disparition a été relayée massivement sur Instagram et Facebook.
Adel : « Je ne reverrai probablement plus mon frère »
Adel Narod, frère de Tareq, a partagé un message poignant sur la Toile sur la disparition de son frère : « I will probably never see my brother again. Our sorrow is as deep as the abyss where he now lies at peace. I will miss you very much, brother. You always cared so much about the people you loved. Right now, I still feel like you’ll suddenly reappear to complete your magic trick. You’ll reappear for us, a constant presence, every time we carry you in our thoughts and every time we’ll be feeling the saline embrace enjoying what we love. »
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