Arsenal : Balan Muthan meurt après s’être vidé de son sang

Découverte macabre chez une famille à Arsenal. Dans la soirée du lundi 28 février, Rekha a entendu du bruit à l’étage de sa maison qui est encore en construction. Avec son fils, elle est allée voir ce qui se passait et ils ont trouvé Balan Muthan (Rajen), 57 ans, qui se vidait de son sang. Il n’a pu leur dire ce qui lui était arrivé. Il a rendu l’âme
une fois à l’hôpital.

L’autopsie a attribué sa mort à une exsanguination. Le médecin de la police a recommandé une enquête approfondie pour comprendre ce qui s’est passé. À ce stade des investigations, la thèse la plus probable semble être une blessure qu’il se serait faite avec une vitre. Mais les enquêteurs de la Criminal Investigation Division n’écartent aucune piste.

Rekha, chez qui ce drame a eu lieu, tente elle aussi de comprendre ce qui s’est passé ce soir-là. « J’ai un manguier dans la cour et lors du dernier cyclone, nous avons constaté que ses branches pouvaient à tout moment céder. Ce qui est un danger pour les voisins. Nous voulions éviter des problèmes », explique-t-elle.

Dimanche son frère est venu élaguer et couper les branches du manguier. « Les branches avaient fait du désordre dans la cour », indique-t-elle. « En se rendant au travail lundi, mon fils est tombé sur Rajen. Le soir il travaille comme gardien dans l’école de la localité. Mon fils lui a dit s’il pouvait mettre un peu d’ordre chez nous. Il a accepté », poursuitelle.

« Il a commencé à 9 heures. Je lui ai donné à boire et à manger. Il a mis de l’ordre. À midi il avait terminé. Je lui ai donné un peu d’argent pour son service et il est parti. » Elle dit qu’elle ne l’a pas revu de la journée. « Mon fils après son travail est allé chez le coiffeur et il est rentré dans la soirée vers 19 h 30. J’étais dans la cuisine quand nous avons entendu du bruit provenant de l’étage qui est encore en construction. Il n’y a aucune installation électrique. » C’est ainsi qu’avec son fils, elle a emprunté les escaliers.

« Mon fils avait allumé la torche sur son cellulaire. Nous avions peur. Mon fils a vu du sang sur le mur, puis il a vu une silhouette dans l’obscurité. Il y avait un homme et quand j’ai regardé de plus près, j’ai vu que c’était Rajen. J’étais surprise. Je lui ai demandé ce qui s’était passé ? Il n’a pu me répondre correctement. Nous avons d’abord essayé d’alerter un taxi en vain. Puis nous avons mandé une ambulance. »

Le quinquagénaire grièvement blessé a été emmené à l’hôpital national Sir Seewoosagur Ramgoolam, à Pamplemousses, où le médecin de service a constaté qu’il avait rendu l’âme.

Pour Rekha, il se peut que Balan Muthan se soit blessé avec des vitres cassées. « Il y a une semaine je me suis coupé le doigt avec une vitre cassée dans ma fenêtre. Je l’ai enlevé et mis à l’étage. Je pense que mon fils n’a pas verrouillé la porte en entrant ce soir-là. Rajen a dû emprunter les escaliers à l’extérieur et il est monté à l’étage. Dans le noir, il n’a peut-être pas vu la vitre cassée et s’est blessé. La police scientifique a pris les morceaux de verres pour analyses », dit-elle.