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Allocations pour les collèges privés : les managers inquiets alors que la PSEA affiche la satisfaction

Photo illustration : La Fédération des managers dit craindre pour l’avenir de ses élèves.
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Les managers des collèges privés avancent que s’il n’y a pas de révision au niveau des allocations, ils devront mettre la clé sous le paillasson. Les directions de plus de 80 établissements à travers l’île  sont inquiètes.

La Fédération des managers des collèges privés s’est réunie le samedi 1ᵉr juin pour faire un état des lieux de la situation des collèges privés. Au collège Bon et Perpétuel Secours à Beau-Bassin, le président de la fédération, Ramdass Ellayah, a évoqué la situation au sein des établissements secondaires privés. Il l’a qualifiée de critique. 

« Les collèges privés sont dans le rouge. Mort lente ou mort subite, la situation est alarmante. Avec la révision des subventions, la façon de les calculer, l’interférence dans l’administration de l’école, on assiste à une asphyxie des collèges privés. Jusqu’à quand les établissements privés tiendront-ils sous cette perfusion ? Avec le manque de dialogue avec la Private Secondary Education Authority (PSEA), pas de consultations élargies, pas de recherche d’unanimité ! »

Pour Ramdass Ellayah, les conditions imposées par l’autorité les empêchent d’offrir une éducation de qualité aux élèves. Il précise que certaines dépenses effectuées ne sont pas remboursées par l’autorité. Il cite par exemple le refus de financer le remplacement d’une pompe à eau endommagée dans un collège privé. « According to items recommended for grant purposes under the CGF 2024-2026 the Authority regrets to inform you that the water pump is not covered by the aforesaid list of expenditure. » 

« Avec de telles conditions imposées, comment faire fonctionner les collèges privés et comment travailler sur de nouveaux projets dans l’intérêt de nos futurs adultes ? »

En ce qui concerne les subventions de la PSEA, il a indiqué que « le mécanisme de subvention était principalement une question de financement ». Aujourd’hui, il « rend la gestion des collèges impossible ».

Selon les nouveaux règlements, il faut d’abord obtenir le feu vert de l’autorité avant d’effectuer une dépense.

« Managers shall seek prior endorsement of the Authority before embarking on any major project in particular for Non-Recurrent expenses. » Pour les managers, il y a certaines décisions qui : « défient toute logique ». Le président cite une télé cassée dans l’audiovisuel room d’un collège, depuis le mois de janvier. Cinq mois se sont écoulés avant qu’elle soit réparée.

Pour assurer le bon fonctionnement des collèges privés, il est tout à fait louable qu’il y ait un mécanisme de contrôle sur  l’Operational Grant. Mais, selon lui, il est impératif que l’État n’abuse pas de son statut de régulateur. « La mauvaise gestion et l’ingérence de la PSEA dans le fonctionnement des collèges privés empiètent sur celles-ci ! »

PSEA
Le bureau de la Private Secondary Education Authority à Beau-Bassin.

nouvelle formule

Le directeur de la Private Secondary Education Authority (PSEA), Shiv Luchoomun, a pris connaissance des critiques des membres de la Fédération des managers des collèges privés, concernant la nouvelle formule de gestion financière des collèges. 

Il explique qu’avec la nouvelle formule (Comprehensive Grant Formula 2024 – 2026), les collèges privés perçoivent maintenant des allocations comme suit :

  • Compensation for Use of School Premises qui varie de Rs 325 000 à Rs 750 000 mensuellement par collège  
  • Managerial Grant variant de Rs 40 530 à Rs 51 375 par mois 
  • Pour les dépenses directes, administratives et non récurrentes, le montant peut aller jusqu’à Rs 664 000 par mois.  

Ces dépenses excluent les salaires du personnel enseignant et non enseignant des collèges privés que le PSEA paie directement. 

Le directeur a fait ressortir que l’objectif principal de la Compensation for Use of School Premises aux collèges privés est essentiellement pour les investissements dans les infrastructures. La modernisation, la réparation, l’entretien et la rénovation du bâtiment. La Compensation couvre aussi toutes les dépenses qui ne sont pas stipulées dans les critères prédéfinis de la Comprehensive Grant Formula.   

Les dépenses directes couvrent, entre autres, le matériel pédagogique en classe, c’est-à-dire : craies, marqueurs, plumeaux, papier bristol, consommables de laboratoire/salles de spécialistes uniquement, magazines/journaux pour la bibliothèque ; impression et papeterie pour les examens ; articles sportifs, c’est-à-dire achat de ballons de volley-ball, de football, de handball, de basket-ball, de balles de tennis, de javelots, de filets et de volants de badminton ; coûts de la journée du sport, la journée de remise des prix et la journée de la musique ; et l’achat des trousses de premiers secours. 

dépenses administratives

D’autre part, les dépenses administratives couvrent des coûts des services publics : les frais d’électricité, d’eau, de téléphone et d’Internet ; le matériel de nettoyage et sanitaire ; la papeterie à usage de bureau ; les consommables pour imprimantes et photocopieuses ; les frais de publicité pour le recrutement du personnel enseignant et non enseignant ; et les frais de déplacement pour les tâches administratives. 

Quelques exemples de dépenses non récurrentes incluent les acquisitions d’équipements et de mobilier pour les salles de classe et salles spécialisées existantes ; les achats d’ordinateur de bureau et autres accessoires informatiques ; l’achat de nouveaux livres ; l’achat d’équipements sportifs ; l’amélioration du terrain de volley-ball/basket-ball, du terrain de football et du court de tennis ; l’amélioration de la salle du personnel et du réfectoire ; et l’acquisition de casiers pour le personnel, entre autres. 

Le directeur de la PSEA fait observer qu’avec la nouvelle formule, un collège privé perçoit en moyenne Rs 728 559 mensuellement contre une moyenne de Rs 628 812 mensuellement en 2020, excluant les salaires du personnel enseignant et non enseignant. 

Il ajoute qu’en tant que régulateur, le mandat de la PSEA est clair : contrôler la manière et les finalités pour lesquelles les subventions aux écoles secondaires sont utilisées et assurer que les subventions aux écoles secondaires sont utilisées aux fins prévues.

Le directeur soutient que tout est fait pour assurer une éducation de qualité à tous les enfants, en veillant à ce que l’argent des contribuables soit utilisé judicieusement et en toute transparence.

 

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