La députée Danielle Selvon explique son adhésion au MMM et soutient qu’en passant de GRNO/Port-Louis Ouest (no 1) à Grand-Baie/Poudre-d’Or (no 6), elle ne trahit nullement ses mandants, car elle œuvrera pour les deux circonscriptions.
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Pourquoi avoir choisi le MMM pour poursuivre votre carrière politique ?
Je suis née dans une famille qui a soutenu le MMM durant mon enfance et mon adolescence. Mon père était un ouvrier, ma mère aussi. On était une famille avec huit enfants, avec une tante ouvrière agricole vivant tous sur les camps ouvriers de la propriété de Médine. J’ai ensuite travaillé et étudié à l’étranger. Nando Bodha m’a approchée à mon retour au pays, en 2010, pour m’inviter à rejoindre le MSM.
J’ai accepté surtout que sir Anerood Jugnauth et Paul Bérenger étaient les deux Premiers ministres du Remake. J’ai quitté le MSM en 2015 quand j’ai compris que ce parti renonçait déjà à ses promesses électorales surtout d’un renouveau économique et démocratique. J’ai intégré le MMM parce que c’est un parti qui tient ses promesses et qui l’a fait en 1982 avec un budget qui a révolutionné la fiscalité et qui a été bénéfique à tous les successeurs de Paul Bérenger aux Finances, comme le souligne un rapport de la Banque mondiale en date de 1989 signé Rundheersing Bheenick et Owen Schapiro, et répété par sir Anerood lui-même du temps où on parlait de Remake.
Le MMM a pourtant été un parti que vous avez combattu et dénoncé lors des élections générales de 2014. Qu’est ce qui a changé depuis ?
Non, je suis la seule, parmi les candidats de l’Alliance Lepep, qui n’a même pas nommé, dans mes meetings, les dirigeants des partis auxquels nous étions opposés, ni même mentionné les noms des candidats adverses. Je fais de la politique autrement.
J’ai défendu le programme de l’Alliance Lepep et je n’ai fait aucune attaque personnelle même lorsque j’étais au Remake et que je faisais campagne avec les candidats du MMM. Ce qui a changé, c’est que dès 2015, notre première année au pouvoir, j’ai constaté que le MSM reniait ses promesses électorales. Et aussi que les réunions du MSM ne se résument qu’à des monologues très longs animés par trois des principaux dirigeants et, contrairement au MMM, qui n’autorisent aucun débat ou échanges d’opinion, ni même un vote démocratique.
Vous êtes annoncée comme future candidate du MMM dans la circonscription no 6. Cela ne vous attriste-t-il pas de devoir abandonner vos mandants du no 1 ?
Je n’abandonne personne. J’ai été assignée à travailler dans la circonscription no 6, tout en le faisant aussi au no 1 dont je reste la députée et, en tant qu’élue, je continue à me battre au Parlement pour mes mandants du no 1 si vous lisez mes questions parlementaires, au nombre d’environ 80 par an. Je le fais déjà pour des personnes et familles du no 6. Cela, bien avant mon adhésion au MMM.
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