Premchand Ramlochun est troublé. Il a perdu sa mère Riotee Ramlochun, âgée de 89 ans, après que cette dernière ait subi une intervention chirurgicale à l’hôpital Victoria. Celle-ci est décédée à la suite d’escarres qui n’ont pas été traitées lors de son hospitalisation, selon son fils.
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Y-a-t-il eu négligence médicale ? C’est ce que doit déterminer le Medical Negligence Standing Committee (MNSC) qui a reçu la plainte de Premchand Ramlochun, dont la mère, Riotee Ramlochun, est décédée le jeudi 29 juillet, soit plus d’un mois après son opération à l’hôpital Victoria, le 24 juin dernier. Admise le 16 juin pour une intervention chirurgicale à la suite d’une chute à son domicile, elle a quitté l’établissement hospitalier le 2 juillet.
Selon son fils, c’est là que l’employée de maison qui agit aussi comme garde malade, a noté qu’elle avait des escarres dans le dos et le bas du dos. « L’hôpital ne nous a pas dit qu’elle avait ces problèmes. C’est à la maison que nous avons découvert cela », affirme-t-il. Photos à l’appui, Premchand Ramlochun allègue ainsi qu’il y a eu négligence médicale. Pour lui, le personnel de l’hôpital aurait dû avoir remarqué les escarres. Il aurait dû avertir son médecin traitant et la famille également, indique-t-il. « Quand nous avons remarqué cela, nous lui avons donné les soins appropriés en appliquant une crème pour essayer de la soulager », ajoute notre interlocuteur.
C’est quand sa mère est retournée à l’hôpital le 17 juillet pour son rendez-vous, qu’un médecin a été informé des escarres et a réclamé son admission. Le diagnostic a été par la suite sans appel : Riotee Ramlochun avait une septicémie du fait que les escarres étaient arrivées au stage 4.
Notre interlocuteur déplore que le personnel de l’hôpital ne se soit pas bien occupé de sa défunte mère, d’où sa plainte à l’établissement et au ministère de la Santé. Il espère ainsi qu’il n’y aura pas d’autres cas similaires à l’avenir.
Impossible de laisser un patient sans soins
Interrogés à propos de ce cas, plusieurs membres de l’hôpital Victoria affirment qu’il est impossible qu’un malade soit laissé sans soins. Tous les pansements sont vérifiés avant que les patients aient l’autorisation de rentrer chez eux après leur traitement, disent-ils. Pour eux, la famille doit prendre des précautions s’il y a des soins qui doivent continuer à la maison afin qu’il n’y ait pas d’infections. Une infirmière évoque aussi les Hospital Acquired Infections (HAI) qui peuvent ne pas survenir immédiatement mais plusieurs jours, voire un ou deux mois suivant une intervention et hospitalisation. « Un patient peut quitter l’établissement en bonne santé mais développer l’infection ultérieurement », avance-t-elle.
Il faut laisser l’enquête suivre son cours
À la suite de la plainte de Premchand Ramlochun, le ministère de la Santé a initié une enquête pour faire la lumière sur cette affaire. C’est ce qu’a affirmé Geerish Soodhoo, lors de l’émission Explik ou Ka animée par Priscilla Sadien et Ziyad Issac. L’affaire a aussi été référée au Medical Negligence Standing Committee, a souligné le porte-parole du ministère de la Santé. Le MNSC est un comité indépendant qui collecte des informations lors des cas allégués de négligence médicale et convoque les personnes concernées afin qu’elles puissent faire part de leur version des faits.
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