Cinq heures et trente minutes. C’est le temps qu’a attendu un patient le vendredi 10 août à l’hôpital Dr A. G. Jeetoo. Cela en raison d’un manque de places, une situation récurrente que doivent faire face plusieurs établissements publics de santé.
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L’admission en salle dans les hôpitaux régionaux est devenue un véritable parcours du combattant. Tel un hôtel durant la haute saison, il faut prendre son mal en patience pour trouver une place dans l’une des salles des hôpitaux du service public, tant à l’hôpital SSRN de Pamplemousses; qu’au celui de Dr A.G. Jeetoo à Port-Louis, Victoria à Candos ainsi qu’à Flacq et à Jawaharlal Nehru à Rose-Belle. Les motifs divergent d’un hôpital à l’autre.
À l’hôpital Dr A.G. Jeetoo, ce manque de places récurrent est dû au flot incessant de patients. «Malgré les travaux d’agrandissement, le problème n’a pas été résolu » explique un membre du personnel sous couvert de l’anonymat. Un autre estime «inhumain de faire poireauter un malade dans le Day Care Ward qui n’a pas été conçu pour cela.»
Le Dr Ismet Nawoor, Regional Health Director (RHD) a tenté une solution en proposant le concept de ‘transit lounge’. « Au lieu d’une salle transitoire pour les patients qui ont obtenu leur décharge le matin, elle sert plutôt de salle transitoire pour les patients qui attendent leur admission dès qu’une place est libérée» dit-il.
À l’hôpital Victoria, le problème du manque de places s’est aggravé après le transfert temporaire de l’hôpital ENT à Candos. Plusieurs salles ont été réquisitionnées. Le Dr Ismet Nawoor estime nécessaire de construire de nouvelles salles pour faire face à l’afflux de malades.
Une source au ministère de la Santé ajoute que le ‘transit lounge’ était un projet-pilote qui devait s’appliquer aux autres hôpitaux. « Mais avec l’afflux des patients, il sert à d’autres fins. » C’est pourquoi, pour atténuer le problème, il exhorte les proches des malades de les récupérer au plus vite, dès qu’ils ont obtenu leur décharge, pour libérer les lits. «Pour des raisons qu’on ignore, certains préfèrent attendre la fin de l’après-midi pour récupérer un patient ». D’où les difficultés rencontrées pour les admissions le matin.
Le Dr Vinesh Sewsurn, président de la Medical and Health Officers Association, note que les Health Care Attendants sont souvent pris par d’autres admissions ou par le transfert des malades d’un département à un autre. Ce qui entraîne que les nouveaux patients doivent attendre.
« Les admissions se font dans un délai raisonnable. Le traitement commence dès l’arrivée du patient aux urgences (casualty) et se poursuit quand il est admis. À aucun moment il n’est privé de soin » soutient-il.
Il souligne que le nombre d’admissions augmente selon les saisons avec les épidémies de grippe et d’infections aiguës des voies respiratoires, entre autres.
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