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Une maison pour Noël : le vœu des familles en détresse

C’est en 2008 que Claire a ouvert un compte afin de bénéficier d’une maison de la NHDC.

Pour de nombreuses familles vivant dans la précarité, leur vœu le plus cher en cette période de fin d’année où les cadeaux sont d’actualités, est de se retrouver dans une maison où ils pourront dormir la tête sur les deux oreilles. À l’instar de Claire qui, à l’approche de la retraite, rêve de pouvoir enfin obtenir une maison. 

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À quelques jours des fêtes, Claire ne peut s’empêcher d’avoir un regard triste. Si elle se dit avant tout heureuse d’avoir pu résister à la pandémie et surtout reconnaissante de ne pas avoir perdu son emploi comme tant d’autres, elle se rend cependant compte que 2020 ne lui a pas permis d’atteindre son objectif. Elle qui n’a jamais été aussi près de son rêve. 

C’est en 2008 qu’elle a ouvert un compte afin de bénéficier d’une maison de la NHDC. Mère célibataire, elle s’est retrouvée à la rue après s’être séparée de son époux. Par la suite, seule avec son fils, elle a occupé un lopin de terre pendant quelque temps avant d’être chassée par le propriétaire. Elle a eu la chance d’être recueillie par sa sœur, mais aujourd’hui, plus que jamais, il lui faut avoir une maison. 

Claire revient sur son passé difficile. « En tant que mère, malgré les difficultés, je n’ai pas abandonné mon fils. On n’en parle pas assez mais quand une femme est victime de violences et qu’elle décide de s’en aller, elle doit affronter seule tant d’obstacles. Dimoun koz so koze, ena pou guet li ek move lizie, ena pou dir li nimport, ena pou fer li ban propozision indesan ». Elle ajoute qu’il y a aussi les difficultés financières qui suivent. « Quand on décide de quitter la maison, on quitte tout derrière nous. On n’emporte que quelques vêtements qu’on a rapidement rangés dans un sac. Sur le reste, il faut faire une croix car se disputer pour le récupérer équivaut à s’emmêler dans d’autres problèmes et d’autres types de violences ». 

Elle doit réunir la somme de Rs 80 000 à Rs 100 000 à cause de son âge.»

Ainsi, c’est grâce à son courage et bien sûr de quelques bons samaritains qu’elle a pu se remettre debout. Depuis plusieurs années maintenant, elle travaille pour une compagnie de nettoyage. « Mo pa konn ni lir ni ekrir. Pou pran bis mo finn apran guete ki nimero ena lor bis la. Lerla mo kapav voyaze ». Très sérieuse, elle ne manque pas une occasion de se présenter à son travail. « Mo netoye laba. Kot mo travay banla bien kontan mwa. Zot kone ki si mo paye transpor mo pa kapav amen manze ek parfwa zot amen enn ti zafer pou mwa ». Elle est très reconnaissante envers ces personnes qui chaque jour lui apportent un peu de soleil, des rires, des conversations banales qui ont une grande importance pour elle. « Kan mo ena enn ban ti demars pou fer zot usi avoy mesaz pou mwa ou bien zot ekrir mo ban let ». 

Même si elle a travaillé pendant longtemps, Claire avance que son salaire ne lui permet pas de faire des économies. « Je dois payer pour la maison dans laquelle j’habite. Comme mon fils est malade, je me retrouve souvent seule à devoir payer les factures. Pour la nourriture, il nous arrive de ne pas en avoir suffisamment, mais on se débrouille avec ce qu’on a », explique-t-elle. 

Après de longues rencontres à la NHDC, Claire a appris qu’elle est sur la liste pour bénéficier dans très peu de temps d’une maison. Cependant, elle doit réunir la somme de Rs 80 000 à Rs 100 000 à cause de son âge. « Je suis si proche du but et pourtant, je ne suis pas sûre de pouvoir y arriver. Faute d’argent, j’ai déjà perdu une occasion dans le passé et ce n’est que maintenant qu’on me propose une nouvelle maison. J’ai tellement attendu que je ne voudrais pas passer à côté ».

À l’heure actuelle, elle ne dispose que d’une somme de Rs 25 000. Elle espère trouver des bons samaritains qui comprendront qu’il n’y a pas de plus beau cadeau qu’ils pourront lui faire pour Noël que de contribuer à son projet. 

Et si pour ce Noël on l’aidait tous à réaliser son rêve ?

En tout cas, elle compte sur vous. Chaque geste compte. Si vous souhaitez lui venir en aide, vous pouvez la contacter sur le 5 779 5370. 

Que la Magie de Noël fasse des heureux…

Virigine L’espart espère terminer sa maison 

Une autre maman, une autre voix. Celle de Virginie L’espart, une habitante de Cité-La-Cure. Cette mère de famille n’a cessé de faire des sacrifices afin que ses enfants puissent habiter dans une maison décente. Cependant, alors que Noël approche, elle est déçue de ne pas avoir pu y arriver. « Chaque année, les enfants reçoivent des cadeaux des conseillers de la région ou des travailleurs sociaux. Moi, quand je peux, je leur donne un petit quelque chose, car même si nous vivons dans la pauvreté, nous voulons voir ce sourire sur le visage de nos enfants pour Noël ». Elle ajoute cependant que pour ce Noël, elle voulait tant que sa maison soit un lieu beaucoup plus agréable pour les enfants. Elle habite dans une bicoque en tôle, avec des roches entassées en guise de sol. « Sa fer extra dezord ek sa reprezant enn sours bakteri pou ban zanfan la ». Ainsi, elle espère que quelqu’un lui viendra rapidement en aide.

Un toit pour Noël 

C’est un projet de Caritas, soutenu par la plateforme d’entraide Smallstepmatters.org. Depuis quelques semaines, un appel de solidarité a été lancé afin de récolter la somme de Rs 2 675 000. Cet argent permettra à 50 familles d’avoir accès à une maison prochainement. 

Celles-ci vivent dans des conditions difficiles et font des efforts pour s’en sortir. Elles sont éligibles à une maison de la NHDC, mais ne sont pas en mesure de faire le dépôt initial. 

Ainsi, Caritas, à travers cette levée de fonds, aidera ces familles financièrement. 

Vous aussi vous pouvez y contribuer. Il suffit de se rendre sur le site Internet www.smallstepmatters.org ou sur sa page Facebook.

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