Le ministère de l’Environnement a approuvé les demandes faites par Stor’sun 1 Ltd et Stor’sun 2 Ltd. Le 5 août dernier, soit un peu plus de trois mois de cela, les deux compagnies avaient fait une demande pour construire une ferme solaire de respectivement 30 MW et 10 MW sur les terres du groupe Constance La Gaieté à Trou-d’Eau-Douce. L’électricité proposée d’être générée est destinée à être injectée dans le réseau du Central Electricity Board (CEB).
Les permis EIA (Environment Impact Assessment) ont été accordés par le ministère de l’Environnement pour les deux parcs solaires vendredi dernier.
Par contre, des conditions strictes sont attachées à ces demandes. Dans les deux cas, la permission d’opérer ces infrastructures n’est accordée que pour une période de 25 ans. La raison mise en avant par le ministère est que les sites, « se trouvent dans un endroit potentiel de ressources minérales » et se situent « à l’intérieur d’un buffer de 1 km en ligne avec la Protection of Mineral Resources of the Outline Planning Scheme du district de Moka/Flacq ».
À l’opérateur maintenant de voir si cela vaut, financièrement parlant, la peine d’aller quand-même de l’avant avec la construction et la gestion de ces deux fermes solaires. À noter que le CEB a déjà remis une lettre d’intention au promoteur.
Stor’sun Ltd et Stor’sun 2 Ltd ont comme principal actionnaire le groupe français Qair. Celui-ci propose aussi de construire une ferme solaire à Balaclava et une autre à Petite-Rivière. Quatre Power Purchase Agreements ont déjà été signés avec le CEB il y a moins de six mois. Le groupe compte injecter au total Rs 7 milliards.
Capacité de 35 MW
Le groupe opère déjà deux fermes solaires ainsi qu’une ferme éolienne. Cette dernière se trouve à Plaines-des-Roches. Les trois ont une capacité combinée de 35 MW. Les deux parcs solaires proposés pour Trou-d’Eau-Douce ont une capacité supérieure aux fermes solaires et éolienne déjà existantes. Dans les dossiers déposés auprès du ministère de l’Environnement, Stor’sun Ltd et Stor’sun 2 Ltd exposent que leurs initiatives s’inscrivent dans le cadre de la « stratégie énergétique du gouvernement mauricien qui consiste à augmenter la part des énergies renouvelables dans le mix énergétique national à 60 % d’ici 2030 ».
Le promoteur précise également que « le secteur de l’énergie à Maurice dépend largement des combustibles fossiles importés et il est nécessaire de réduire cette dépendance en vue d’accroître la sécurité énergétique du pays ainsi que pour réduire les émissions de gaz à effet de serre qui est la principale cause du réchauffement climatique. Maurice, étant une île tropicale, a un énorme potentiel d’exploiter l’énergie solaire pour la production d’électricité.À cet égard, le gouvernement avait défini la stratégie énergétique à long terme 2009-2025 à travers laquelle il visait à augmenter la part de l’électricité produite à partir d’énergies renouvelables à 35 % d’ici 2025. La feuille de route 2030 pour le secteur de l’électricité a été finalisée en mai 2022. Selon celle-ci, il est prévu que la part des énergies renouvelables dans le mix électrique atteindra 60 % d’ici 2030 ».
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