De Curepipe à Port-Louis, le métro couvre plusieurs lignes qui sont jusqu’ici desservies par des autobus. Une chose est claire pour les opérateurs : il faudra s’adapter aux changements, car plusieurs lignes risquent de disparaître avec l’arrivée du métro. D’ailleurs, les autobus transportent plus de 5 000 personnes par ligne au quotidien.
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Sidharth Sharma, directeur général de Rose-Hill Transport (RHT), affirme que sa compagnie est prête à s’adapter aux changements. « Nous avons toujours su innover et, avec l’aide des employés, nous relèverons ce défi. » Il explique que le métro s’appropriera 90 % de sa clientèle. RHT opère sur les lignes 1, 1A, 1B, 1C. Toutes ces lignes sont situées entre Port-Louis et Rose-Hill. Ce qui fait que l’arrivée du métro signifie un quasi-arrêt de mort pour la compagnie. Toutefois, Sidharth Sharma n’en démord pas. « Nous avons une stratégie, c’est pourquoi nous menons en ce moment une étude du marché. Nous attendons voir les contours du projet pour définir notre stratégie. »
Pour l’heure, l’échappatoire pour la RHT sera de se fier aux « first and last miles », c’est-à-dire, aux lignes qui alimenteront les stations de métro entre les villes-sœurs et Port-Louis. RHT ne compte pas licencier une partie de son personnel, au contraire, elle vise à recycler ses employés. «Dans les grands pays, le bus côtoie le métro. Pour s’adapter, il nous faudra réorienter nos opérations », indique Sidharth Sharma. L’United Bus Service (UBS) partagera, elle, les lignes 2, 2A, 162, 191, 140, 149, 91, avec le métro. Un responsable de la compagnie affirme que 40 % des passagers seront basculés vers le métro. Si aucun licenciement n’est prévu, la routine des employés sera affectée. Ils ne pourront plus faire d’heures supplémentaires. Selon les estimations de notre source, chaque employé ne travaillera plus que quatre heures par jour. Soit le strict minimum prévu par la loi pour un employé du transport.
Une source du ministère des Infrastructures publiques affirme que les lignes seront revues. Il y aura une réorientation des lignes avec la création de « feeders lines » qui assureront le transport des passagers des arrêts d’autobus aux stations de métro. En sus de la révision des routes, les lignes seront redistribuées parmi les opérateurs. « Nous éviterons les pertes d’emplois dans le secteur », affirme cette source.
Même si la crainte de perdre de l’argent est présente, les compagnies soutiennent que le développement devra se faire et qu’elles s’adapteront en misant sur l’innovation.
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