C’est la question qui taraude les opérateurs de la finance. Quand la juridiction mauricienne sortira la tête haute des listes grise et noire du Groupe d’Action Financière et de l’Union européenne ? Le calendrier est plus précis après l’interaction entre les représentants du GAFI et les autorités financières et bancaires du pays.
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Un an après s’être retrouvé sur la liste grise du GAFI, le centre financier est arrivé à un stade où seront effectués les ultimes rounds de persuasion. Il s’agira de convaincre une fois pour toute ce chien de garde intergouvernemental des normes et pratiques financières et bancaires dans le monde. Nos porte-parole, issus des instances régulatrices, démontreront notre volonté continue à mettre à exécution les lois contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme.
Déjà, une étape majeure a été franchie le vendredi 22 janvier. Par visioconférence, les hauts-cadres de la Banque de Maurice, Financial Services Commission, Financial Intelligence Unit et l’Independent Commission Against Corruption ont répondu aux questions des techniciens du GAFI. Le rapport des assesseurs est attendu la semaine prochaine. La confiance est de mise dans le camp mauricien.
La liste grise du GAFI, rappelons-le, contient 18 juridictions qui sont sous surveillance. Dans le cas du centre financier mauricien, le GAFI a énuméré une série de lacunes dans notre écosystème financier. Afin de sortir de cette liste, le pays a déjà pris un fort engagement politique pour consolider l’efficacité de notre régime contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme. Un plan d’action en cinq points a été énoncé. Et à chaque interaction avec le GAFI, Maurice démontre le réel progrès accompli, des efforts que reconnaissent les experts du groupe.
Mais ce n’est pas pour autant que Maurice quittera la liste grise du GAFI dans les semaines à venir. D’une part, le groupe nous a accordé un délai de deux ans afin que nous soyons en conformité et le calendrier de travail s’étale sur cette durée. Et d’autre part, aucune décision ne pourra être prise sans qu’une délégation du GAFI n’effectue un constat de visu à Maurice.
Dans les milieux concernés, on explique que ces représentants internationaux sont attendus au pays à la mi-mars. Sans nul doute, ils passeront en revue l’implémentation des lois introduites en 2020 et leur efficacité.
« On pourrait sortir de la liste en décembre au plus tôt. La prochaine date serait février 2022 », fait ressortir un expert sous le couvert de l’anonymat. Par la suite, l’Union européenne se penchera sur notre cas et décidera de notre sortie de sa liste noire, sans conditions.
Passé le cap de février et si Maurice figure toujours sur cette liste, la donne risque d’être compliquée pour notre juridiction.
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